Arnaud Montebourg a réagi jeudi à la fusion d'Alstom avec Siemens. L'ancien ministre de l'Economie, dans une tribune publie dans Le Monde, y estime que la nationalisation peut encore être envisagée pour le groupe qui a fusionné ses activités du ferroviaire avec celles du groupe allemand.
"Politique anti-industrielle". Arnaud Montebourg, pour qui il est "difficile" de se taire, explique qu'il "n'est pas trop tard pour nationaliser Alstom, en prenant position dans le capital de la nouvelle entité". Virulent, le socialiste dénonce le manque de courage des élites du pays qui écrivent "la chronique d'un désastre national" en menant "une politique anti-industrielle".
Le rachat raté de Siemens Transport. Celui qui se présente comme un ancien acteur du "made in France" explique aussi dans sa tribune, qu'en 2014, avant qu'Alstom Energie ne soit racheté par l'américain General Electric, il avait cherché une solution européenne en se tournant vers Siemens. Le patron du groupe allemand, Joe Kaser, avait alors proposé à Arnaud Montebourg de lui vendre le ferroviaire de Siemens en échange d'Alstom Energie. Une solution qu'avait rejeté le président de la République d'alors, François Hollande, rapporte l'ancien député socialiste. Une nationalisation ratée qu'il regrette aujourd'hui : "alors que nous pouvions racheter Siemens Transport il y a trois ans, c’est désormais Siemens qui nous rachète aujourd’hui, mettant fin à un siècle d’aventure Alstom".