L'info. Les professions réglementées sont en passe de remporter leur bras de fer. Selon les informations d'Europe1, la réforme envisagée par le gouvernement sera beaucoup moins contraignante que prévue. Le ministère de l'économie reconnait que "ce n'est plus un projet de loi belliqueux, mais une loi pragmatique que nous préparons".
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Une loi plus large. Les mots employés n'ont donc plus à rien à voir avec ceux utilisés par l'ancien ministre de l'économie, Arnaud Montebourg. En juillet, l'ancien homme fort de Bercy parlait de "bataille des modernes contre les anciens" et n'hésitaient pas à qualifier les professions réglementées de "rentiers". Désormais, Bercy ne préparerait pas qu'une loi sur les professions réglementées, mais "une loi plus large pour doper l'activité".
Revoir certains tarifs. Il ne s'agirait donc plus de réformer l'ensemble des activités dans le viseur du gouvernement, comme les huissiers, les notaires ou les pharmaciens, mais plutôt de revoir certains tarifs de prestation et lever certains blocages. Du coup, l'objectif initial de rendre 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux Français grâce à ces réformes ne serait plus prioritaire. En juillet, un rapport de Bercy avait chercher à savoir si 37 professions ne bénéficiaient pas de rentes.
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Les huissiers dans la rue. Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, devrait rencontrer les représentants des professions réglementées dans les jours à venir. Vendredi dernier, l'union nationale des professions libérales à une "journée sans professions libérales" le mardi 30 septembre, pour protester contre le projet gouvernemental. Les huissiers d'île de France, quant à eux, sont en grève illimité à partir de lundi. Plusieurs milliers de représentants de la professions se sont rassemblés, à Paris comme en Régions. Dans la capitale, toutes les audiences correctionnelles se sont tenues sans huissiers, amenant les greffiers à se substituer à eux.