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Elise Denjean, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Avec la fin progressive du confinement, de nombreux salariés ont repris le chemin de leur entreprise. Si le soulagement est bien présent, les nouvelles conditions de travail, entre port du masque et bureaux confinés, en déstabilisent certains. Exemple à La Défense, le quartier d’affaires situé au nord-ouest de Paris.
REPORTAGE

Depuis une semaine, avec la fin progressive du confinement, de nombreux salariés ont délaissé leur domicile pour retrouver leur entreprise. Fini le télétravail donc, et dans certains quartiers, ça se voit. A La Défense, au nord-ouest de Paris, les travailleurs sont plus nombreux qu’il y a une dizaine de jours. Mais le coronavirus reste dans leur esprit. Et entre satisfaction de retrouver ses collègues et difficulté à adopter de nouvelles habitudes, notamment en matière sanitaire, leur cœur balance. Reportage.

Passé l'appréhension de la reprise, souvent liée aux transports en commun, l retour au travail s'avère être, pour beaucoup, un soulagement. Chacun tente de reprendre ses petites habitudes, comme Estelle et Bastien, qui ont réinstauré leur traditionnel déjeuner sur les marches de la Grande Arche. Un duo qui, selon la jeune femme, fonctionne beaucoup mieux dans les murs de l'entreprise qu'en télétravail.  "Là quand il est à côté de moi, qu’on a un dossier, on peut directement se parler. Dire ‘bah tiens, est-ce que t’as vu tel point ou tel autre point ?’. On gagne beaucoup de temps", juge-t-elle.

Une efficacité regagnée, certes, mais au prix de quelques ajustements, nuance Bastien, qui a un peu de mal à s'habituer au port du masque. "On a beaucoup de relations par téléphone, donc passer toute la journée avec un masque au téléphone n’est pas forcément évident", admet le jeune homme. "On se sent étouffer en fait. On n’a pas l’habitude donc le porter toute la journée, c’est impossible."

Pas l'habitude, non plus, de travailler dans des bureaux quasiment vides. "On se sent seuls quand même", glisse Marisa, assistante en gestion immobilière. "C’est vrai que rester de 8h à 17h confinée dans son bureau, sans voir personne ou très, très peu de monde, ça c’est un peu dur." Dur mais nécessaire selon plusieurs salariés, qui craignent déjà le retour sur site de leurs collègues. Et la difficile application des gestes barrières.