Le déficit des régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres) - Arrco (tous les salariés du privé) a diminué quasiment de moitié en un an pour s'établir à 1,16 milliard en 2017, ont annoncé vendredi ses gestionnaires. En 2017, "le résultat global des régimes Agirc et Arrco enregistre un déficit de 1,165 milliard d'euros, en diminution d'un peu plus de 969 millions d'euros par rapport à l'an passé", ont-ils précisé dans un communiqué. En 2016, le déficit atteignait 2,134 milliards d'euros. "Le déficit technique des régimes" (différence entre les ressources et les charges, hors produits financiers générés par le placement des réserves) s'établit lui à 3,5 milliards d'euros, contre un peu moins de 4,2 milliards en 2016.
Une trajectoire rectifiée. Ces résultats sont "en amélioration par rapport à la trajectoire fixée par les partenaires sociaux" en 2015, a souligné le directeur général de l'Agirc-Arrco, François-Xavier Selleret, lors d'un point presse, invoquant notamment la "reprise de l'économie française" et un "dynamisme des cotisations plus élevé". "On avait une projection de déficit technique en 2019 autour de 5 milliards", a ainsi rappelé François-Xavier Selleret. "Pour autant", la persistance des déficits "justifie la mise en oeuvre" des mesures adoptées en 2015, a-t-il insisté.
Un nouveau régime unifié. En octobre 2015, le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) ont signé un accord pour inciter les salariés à travailler plus longtemps afin d'éviter l'épuisement des réserves des deux régimes d'ici 2018. Cet accord a acté notamment la mise en place d'un système de bonus-malus et prolongé de trois ans la moindre revalorisation des pensions en les sous-indexant d'un point par rapport à l'inflation. Une clause les empêche de baisser. Un nouveau régime unifié, réunissant l'Agirc et l'Arrco, est par ailleurs prévu au 1er janvier 2019 aux termes d'un accord trouvé en novembre 2017.