La grève à la SNCF coûte plus de 20 millions d'euros par jour à l'entreprise, a indiqué lundi une porte-parole de la compagnie ferroviaire.
13 journées de grève. Cette estimation inclut "le manque à gagner des billets non vendus, les remboursements et les substitutions" de trains par des autocars mais également les activités de fret, a précisé cette source. Les syndicats, CGT et SUD en tête, ont appelé depuis le mois de mars à 13 journées de grève, dont 6 consécutives depuis mercredi, pour peser dans les négociations sur le temps de travail des cheminots et aussi pour s'opposer au projet de loi travail. Leur coût cumulé dépasse donc 260 millions d'euros pour la SNCF et sa branche Mobilités, chargée de l'exploitation des trains de voyageurs et de marchandises.
Le président du groupe ferroviaire, Guillaume Pepy, a déclaré dans le Journal du dimanche que "le coût du mouvement atteint aujourd'hui près de 300 millions d'euros". Cette somme est comparable aux 377 millions d'euros de bénéfice net dégagé en 2015 (hors dépréciations massives d'actifs pour plus de 12 milliards).
Et les inondations ? Par ailleurs, la SNCF prévoit que les inondations qui affectent son réseau depuis la semaine dernière coûteront "des dizaines de millions d'euros" supplémentaires, a ajouté la porte-parole. Le coût de ces phénomènes naturels ne peut pas encore être estimé avec précision car "nous n'avons pas accès à nos installations", mais la compagnie sait déjà que "les infrastructures sont très abîmées", a-t-elle ajouté.