Manteaux, chaussures, gros pulls... Après un début d'hiver très doux, de nombreux commerçants se retrouvent avec d'importants stocks de vêtements chauds à écouler. Justement, c'est le début des soldes d'hiver et Thomas Laurenceau, rédacteur en chef du magazine "60 millions de consommateurs", a souligné mardi dans la Matinale d'Europe 1 les enjeux particulièrement importants de ces démarques pour les commerçants et les consommateurs.
Pour les commerçants, 20% du chiffre d'affaires annuel. Cette année, les commerçants misent gros sur les soldes qui représentent en moyenne 20% de leur chiffre d'affaires, souligne Thomas Laurenceau. Météo et attentats ont malmené les ventes. "La saison a été mauvaise et des tas de petits magasins jouent leur survie", observe-t-il. Le secteur de l’habillement devrait donc consentir d'importantes réductions dès les premiers jours. Destinés à écouler les invendus, les soldes sont "la seule période pendant l'année ou les commerçants ont le droit de vendre à perte", rappelle le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs.
Pour les consommateurs, quelques affaires. Entre les rabais consentis hors soldes et des ventes privées "qui sont de moins en moins privées", ironise Thomas Laurenceau, le consommateur a une image brouillée du prix réel du produit. Il met en garde contre quelques arnaques classiques : "gonflement du prix initial de l'article pour augmenter la ristourne", "mélange dans les rayons de produits soldés et de produits non soldés" ou "absence de garantie commerciale sur certains articles high tech ou electroménager vendus pendant les soldes". "Tous les ans, la direction des fraudes va se promener dans les magasins, mais dans les faits, ils font très peu de procès verbaux", regrette-t-il.