Les prix des services mobiles ont poursuivi leur baisse en 2016, tandis que les abonnements au très haut débit ont continué à croître, selon l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) qui publie vendredi une étude de l'Observatoire annuel des Marchés français des Télécoms.
Des forfaits mobiles toujours moins chers. Selon cette étude, qui publie les principales données économiques du secteur, les prix des services mobiles ont continué à reculer, mais "désormais très modérément". Les prix ont baissé de 1,6% en moyenne en 2016 - contre 4,9% en 2015 et 10,6% en 2014 - ce qui est dû "uniquement aux forfaits (-1,9%), tandis que les prix des cartes prépayées augmentent de 1,5%". Les prix des services fixes, c'est-à-dire les offres avec accès à internet en haut et très haut débit ainsi que les offres de téléphonie avec accès à bas débit, ont également diminué, de 1,4% en moyenne par rapport à 2015.
Les Français migrent vers le très haut débit. L'Arcep note également que "la migration vers le très haut débit est enclenchée". Ainsi, "depuis deux ans, seuls les accès internet en très haut débit progressent", avec une hausse de 1,2 million d'abonnements en un an, sur un total de 5,4 millions en 2016, dont 2,2 millions de foyers à la fibre optique jusqu'au domicile (FttH). L'adoption de la 4G est par ailleurs "une tendance forte", avec près de dix millions d'utilisateurs supplémentaires en un an (44% des cartes SIM), selon l'étude.
Plus d'investissements et moins de revenus pour les opérateurs. Du côté des opérateurs, leurs revenus déclinent "de manière continue depuis 2011", de 1,1% en 2016 à 35,7 milliards d'euros hors taxes, tant sur le marché fixe que mobile, observe encore l'Arcep, "mais moins que les années précédentes".
En revanche, le montant de leurs investissements a crû de 13,4%, atteignant 8,9 milliards d'euros en 2016, "un niveau jamais atteint depuis que cet indicateur est suivi par l'Arcep". Cette évolution s'explique notamment par "l'accroissement des montants investis dans le déploiement des réseaux à très haut débit, fixes et mobiles", soit trois milliards d'euros, (+25,1% en un an), alors que l'emploi direct dans le secteur a baissé (115.000 emplois fin 2016, en diminution de 3.100 sur un an).
La couverture mobile progresse. Enfin, sur le volet des zones peu denses, l'Arcep souligne, dans une autre étude, que les déploiements des opérateurs "progressent" au premier trimestre, notamment en matière de 4G, les opérateurs déclarant couvrir entre 80% et 89% de la population.