"Je n’ai pas envie de passer en force" sur la question de l'exploration du gaz de schiste, a déclaré Patrick Pouyanné, le PDG de Total, mardi dans la Matinale d'Europe 1. "Si la société nationale ne souhaite pas que nous faisions d’exploration sur le gaz de schiste, nous ne le ferons pas", a-t-il ajouté.
La problématique fracturation hydraulique. Un recours de Total sur le permis d'exploration de Montélimar est en cours d'examen par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, qui devrait se prononcer d'ici fin janvier. Ce permis, délivré en 2010, a été abrogé en 2011, au motif que les forages d'exploration faisaient appel à la fracturation hydraulique. Cette technique décriée a été interdite en France par la loi Jacob du 13 juillet 2011. Dans son recours, Total met en avant le fait qu'il n'utilisera pas cette technique sur ses forages d'exploration, dont le but est d'évaluer la quantité de gaz de schiste présente sous terre, en vue d'une éventuelle exploitation. "Nous n'utilisons pas nécessairement la fracturation hydraulique pour l'exploration", a appuyé Patrick Pouyanné.
"La justice rendra son avis sur un point juridique. Une fois que ce sera fait, j’irai débattre avec les autorités pour savoir si, oui ou non, on peut avoir un consensus." En clair, a-t-il résumé, Total ne fera pas d'exploration sur le gaz de schiste sans l'accord du gouvernement.