Le modèle économique et social des VTC est au cœur des débats, alors que les taxis sont de nouveau en grève mardi. Pour Danielle Simonnet, conseillère (Front de gauche de Paris), le fonctionnement d'Uber est dangereux. "On a un développement, soi-disant au nom de l'innovation, d'un grand nombre de multinationales qui mettent en place un enfer social pour un paradis fiscal", a t-elle regretté dans le Grand direct de l'actu, sur Europe 1, mardi. "Il y a une prédation de la part de ces structures, comme Uber, qui profitent de ces situations de chômage, de crise sociale."
"Logique esclavagiste". Pour la coordinatrice du Parti de gauche, les sociétés de VTC comme Uber sont dans une "logique esclavagiste". "Les gens ne trouvant pas de travail, on leur propose d'être travailleurs indépendants. Ils se retrouvent à faire des heures pas possibles pour des revenus bien inférieurs au Smic. C'est une spéculation qui va exploser", a t-elle prédit.
P. Pavageau de #FO : "Avec #Uber on est dans une logique esclavagiste" #taxis#LGDMhttps://t.co/Prk4KA2Zb3
— Le Grand Direct (@LGDM_Officiel) 26 Janvier 2016
Uberisation de la société. Danielle Simonnet est donc favorable à une intervention étatique pour régler la situation. "Il faudrait que ce gouvernement arrête de continuer à croire que c'est la concurrence libre et non faussée qui peut résoudre les problèmes. Qu'on s'attaque enfin à la stratégie d'uberisation de notre société !". L'exécutif, qui a déjà mis en place la loi Thévenoud pour tenter de réguler la concurrence des VTC, devait organiser mardi midi une rencontre avec les chauffeurs de taxi.