Il y a un an tout juste, les Britanniques disaient oui au Brexit. Un an, après les discussions sur les conditions de sortie et sur le futur partenariat débutent entre Européens et Britanniques. Des discussions qui s'annoncent rudes et longues. Mais pour le moment, contrairement à ce qui avait pu être dit, l'économie britannique résiste plutôt à ce Brexit.
"Il y a beaucoup d’arguments pour aller en France". Et les annonces de délocalisations d'entreprises ne sont pas très nombreuses. Dans le secteur bancaire, seule la banque HSBC a annoncé la relocalisation à Paris de 1.000 postes. Une relocalisation que justifie Jean Beunardeau le patron de HSBC France : "c’est la perte du passeport européen qui oblige les banques installées au Royaume-Uni à déplacer les salariés qui travaillent aujourd’hui pour servir des clients européens. Il faudra que cela soit fait avant le Brexit, c’est-à-dire au cours des 18 prochains mois. Il y a beaucoup d’arguments pour aller en France : la situation géographique – au centre de l’Europe -, la profondeur du marché de l’immobilier, les compétences professionnelles du secteur financier. Et puis il y a HSBC France, la plus grande filiale en Europe ! Cela facilite l’intégration. Les autres vont, petit à petit, annoncer leur décision. Il y a ceux qui ont décidé de répartir leurs effectifs sur tous les pays d’Europe continentale et ceux qui ont plutôt choisi l’Irlande, Francfort ou la Belgique".
Et Jean Beunardeau de conclure : "Paris est une grande place financière. On espère tous que cet exemple attirera d’autres banques car plus on est nombreux et plus on a la masse critique pour développer nos activités au service des entreprises françaises et européennes."