C’est une décision qui n’a pas manqué de surprendre. Éric Belile, PDG de la Générale de Bureautique, une PME nantaise spécialisée dans l’équipement de bureaux et qui emploie 45 personnes, a décidé de vendre son entreprise à ses salariés. Le patron a préféré laisser de côté les offres, autrement plus conséquentes, faites par de grands groupes."Ça ne s’improvise pas le jour de la retraite, j’ai préféré anticiper, d’autant que je recevais régulièrement des propositions qui étaient de plus en plus intéressantes, et parfois même alléchantes", explique le dirigeant au micro d’Europe 1.
"L’argent n’est pas une motivation". S’il reconnait que l’argent compte, "jusqu’à un certain point", il a préféré faire primer le bien-être de ses employés. "L’argent n’est pas une motivation, c’est un moyen pour réaliser certaines motivations, et les miennes sont multiples, notamment la vie d’entreprise, la considération que je peux avoir par rapport à mon personnel", confie-t-il. "Pour vous donner un ordre d’idée, j’accepte de vendre l’entreprise deux à trois fois moins cher que ce qui m’a été proposé", souffle-t-il, sans néanmoins donner de chiffre.
"La totalité du personnel va conserver son poste". "Il est évident que si j’avais vendu à un fond de pension ou à un groupe très important, c’est un secret pour personne, il y aurait eu des licenciements à la clef. Au moins le tiers du personnel aurait été licencié. J’aurais pris un gros chèque, et j’aurais eu peine ensuite à revenir dans mes locaux", fait-il valoir. "Sachant que c’est l’équipe des cadres qui va reprendre cette société, la totalité du personnel va conserver son poste. Donc je pense que ça a dû être rassurant pour tout le monde".
Une initiative qui, il l’espère, pourrait donner des idées à d’autres chefs d’entreprise.