1:30
  • Copié

Ce mercredi, Nicolas Barré revient sur le refus de Bruxelles d'accorder à la City un traitement de faveur pour accéder un marché européen. Un revers pour Boris Johnson, qui voit en plus d'économie du Royaume-Uni à l'arrêt au dernier trimestre 2019, une des nombreuses conséquences du Brexit. 

C’est la douche froide pour Boris Johnson : alors que Londres cherche à obtenir un traitement de faveur pour la City dans le cadre du Brexit, Bruxelles a répondu.

Et c’est non ! Londres espérait obtenir de Bruxelles un accès privilégié au marché européen pour les banques installées à la City, ce cœur financier majeur, qui pèse environ 10% de l’économie britannique. Le gouvernement de Boris Johnson pensait obtenir un traitement de faveur pour les services financiers. C’est non, lui a donc répondu hier Michel Barnier, en charge de la négociation pour les Européens.

De son côté, a présidente de la Commission Ursula von der Leyen a insisté devant le Parlement européen : nous ne reverrons pas à la baisse nos normes sociales ou environnementales, c’est aux Britanniques de s’aligner sinon, ils n’auront pas accès à notre marché.

Et cet accès au marché européen est crucial pour l’économie britannique.

D’autant que l’économie du Royaume-Uni a calé au dernier trimestre : croissance zéro, conséquence des incertitudes liées au Brexit. Ce qui a pesé en particulier, c’est la chute de la production industrielle, notamment dans l’automobile car de nombreux constructeurs ont choisi de produire davantage sur le continent au détriment des usines britanniques. La Banque d’Angleterre a estimé hier que la croissance ne dépasserait pas 1,1% au cours des trois prochaines années. C’est la prévision la plus pessimiste depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

Voilà qui met une pression forte sur Boris Johnson dans ses négociations avec Bruxelles. Dans ce bras de fer pour négocier un accord de Brexit, Londres n’est pas en position de force.