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Sauf coup de théâtre, le conseil de Renault devrait entériner le départ de Thierry Bolloré, le rescapé de l’époque Carlos Ghosn. 

Grand ménage chez Renault. Un conseil d’administration se réunit ce matin. Au menu : le remplacement du patron.

Oui le sort du directeur général de Renault, Thierry Bolloré, se joue en effet ce matin. Sauf coup de théâtre, le conseil devrait entériner le départ de ce rescapé de l’époque Carlos Ghosn. On lui reproche notamment ses mauvaises relations avec Nissan, ce qui, selon ses détracteurs, compromet la relance de l’Alliance avec le partenaire japonais. Thierry Bolloré ne s’est jamais non plus vraiment entendu avec le successeur de Ghosn, l’ex-patron de Michelin Jean-Dominique Senard, à qui l’Etat actionnaire a donc demandé de « faire le ménage ».

En fait, 11 mois après l’arrestation de Carlos Ghosn à Tokyo, Renault n’a toujours pas surmonté la crise.

Non, cette affaire a profondément destabilisé le groupe. Plusieurs hauts dirigeants sont même passés à l’ennemi, je veux dire chez PSA. Quant à Thierry Bolloré, il se défend ce matin dans les colonnes des Echos en dénonçant, je cite, un « coup de force stupéfiant et inquiétant » du président de Renault qui, dit-il, « affirmait jusque là qu’il n’y avait pas une feuille de papier à cigarette entre nous » et veut maintenant sa tête… Renault doit d’urgence se trouver un nouveau patron opérationnel, Nissan n’en finit pas de voir ses performances plonger, l’alliance tangue : ça fait beaucoup de défis en même temps alors que out le secteur automobile est en pleine révolution. Il est temps que Renault et Nissan retrouvent un esprit zen… mais on en est loin !