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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mercredi, il s'intéresse à une avancée médicale, en cette journée mondiale de la santé. Un gel composé de nanoparticules d’or, avec des récepteurs calibrés pour certaines substances chimiques, pourrait permettre d'éviter les prises de sang à répétition. Après son injection, il agirait comme une sorte de tatouage invisible qui change de couleur en fonction de la composition du sang.

L’innovation du jour est une avancée médicale, en cette journée mondiale de la santé. Il n’y aura bientôt plus besoin de faire des analyses ou des prises de sang à répétition. Tout pourra être lu directement sur la peau.

La tendance en matière de recherche médicale est de trouver des traitements les plus confortables et les moins invasifs possibles. On en a un parfait exemple.

Imaginez : vous avez un soupçon de diabète. On a besoin de connaître votre taux de sucre dans le sang. Plutôt que de vous piquer et de faire une analyse, on va prendre une caméra, lui montrer un point très précis de votre épaule ou de votre bras. Et en analysant sa couleur, on connaîtra très précisément la concentration de sucre dans votre sang.

Mieux : on aura aussi celle de tout un tas d’autres substances. Pour suivre, par exemple, la progression d’une maladie ou l’efficacité d’un médicament. C’est instantané. Il n’y a plus besoin de prélever d’échantillon de sang. Tout se fait par analyse optique.

Comment c’est possible ? C’est une caméra qui arrive à voir sous la peau ?

Non, c’est plutôt une sorte de tatouage invisible qui change de couleur en fonction de la composition du sang. Cela fonctionne en vous injectant d’abord un gel spécial sous la peau. Un gel composé de nanoparticules d’or, avec des récepteurs calibrés pour certaines substances chimiques. Et selon leur concentration dans le sang, des points de couleurs différentes vont apparaître. Rassurez-vous, à l’œil nu, on ne verra rien. Mais avec une caméra spéciale, on pourra identifier la présence de tel ou tel composé, dans telle ou telle concentration.

Ce sont des chercheurs de l’université Johannes Gutenberg en Allemagne qui ont mis cette technique au point. On prévoit de l’utiliser d’abord, chez ceux qui souffrent de maladies chroniques et qui doivent régulièrement faire des analyses. Ils devraient apprécier de se faire un peu moins piquer.