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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Mercredi, il revient sur les tests à grande échelle d'un vaccin contre la malaria.

De l’espoir dans la lutte contre la malaria, une des maladies les plus meurtrières au monde. On commence à tester un vaccin expérimental à grande échelle.

Les tests ont commencé mardi au Malawi, dans le sud-est de l’Afrique. Ils seront étendus au Ghana et au Kenya la semaine prochaine. En tout, 120.000 enfants de moins de deux ans devraient être traités. On le rappelle, la malaria (qu’on appelle aussi le paludisme) est une maladie tropicale transmise par les moustiques. Elle provoque d’énormes fièvres et tue plus de 1.000 enfants par jours. Donc c’est un test très important. Il va permettre de valider grandeur nature les résultats obtenus en laboratoire. Notamment, que le vaccin est bien efficace à 40% comme prévu.

Une efficacité qui parait faible par rapport à celle des autres vaccins. Mais il est très difficile de développer un vaccin contre le paludisme. Cela n’a rien à voir avec des maladies que l’on n’attrape qu’une fois comme la rougeole ou les oreillons. On peut faire plusieurs crises de paludisme dans une même année.

Certes 40% d’efficacité, ça ne parait pas beaucoup. Mais avec 200 millions de personnes infectées et plus de 400.000 morts chaque année, l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) s’est dit que ça valait quand même la peine d’essayer. Car en 30 ans de recherche, on n’a rien trouvé de mieux, à part des moustiquaires et de l’insecticide… et encore, les moustiques sont de plus en plus résistants.

Il n’y a vraiment aucune autre piste pour éradiquer la malaria ?

Si, mais elles créent la polémique. On parle de modifier génétiquement les moustiques ou de les éliminer totalement en les rendant stériles. Ça peut marcher, mais on ne sait pas quelles seraient les conséquences sur l’écosystème. Donc en attendant, on préfère rester prudent. Faire chuter le nombre de malades de 40%, ce ne serait déjà pas si mal.