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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il s'intéresse à une invention en matière de vêtements durables. Il s'agit de chaussures fabriqués avec des matériaux biodégradables et compostables qui dispose d'une date limite de consommation.

L’innovation du jour, c’est un nouveau concept de vêtements plus écologique. Il s’agit de chaussures avec une date limite de consommation comme les produits frais.

Des baskets qui vont, par exemple, se biodégrader automatiquement au bout de six mois. Ou des mules qu’on ne pourra porter que pendant un an. Après elles vont se décomposer toutes seules.

C’est un peu la version durable de la « Fast Fashion », les collections qui s’enchaînent à un tel rythme que les vêtements en deviennent jetables. Au moins, en fabricant des chaussures avec une date de péremption, on est sûr qu’elles ne vont plus s’accumuler dans les placards. Ou pire, finir dans une décharge.

Mais comment on arrive à faire une chaussure qui ne tient que six mois ?

Là où aujourd’hui on utilise de la colle, du nylon, du plastique ou de la gomme (des produits qui mettent des dizaines d’années à se décomposer dans la nature). On va plutôt s’appuyer sur des matériaux biodégradables et compostables. On va également jouer sur des colles végétales dont on peut calibrer la dégradation, pour qu’elles perdent leur efficacité au bout six mois, un an ou plus.

Du coup, à la fin de la période, la chaussure va partir en lambeaux. On ne pourra plus la porter. En revanche, on pourra facilement la démonter et récupérer ses différents composants pour les recycler. Un concept poussé par Laura Muth, une designeuse de l’université Hawk en Allemagne.

Il existe déjà des modèles que l’on peut acheter ?

Non, pas encore. Pour le moment, elle a simplement créé un prototype de sandale qui ne dure qu’une saison, c’est-à-dire entre trois et quatre mois.

Le concept pourrait être étendu aux chaussons jetables proposés dans les hôtels ou dans les instituts de beauté. Aujourd’hui, ils sont en plastique. Demain, au lieu de les jeter, on pourrait soit les recycler, soit directement les composter dans un bac à fleurs.