Primaire : le ton monte entre les rivaux de droite

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SAISON 2016 - 2017

Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.

 

La presse nationale pour commencer.

"Enfin un peu de castagne !"

Aujourd’hui en France a apprécié, semble-t-il, le débat d'hier soir et s'interroge, en Une : "Qui a gagné le match retour ?". Le journal, pour qui Alain Juppé a été "imperturbable", François Fillon "Rigide", Bruno Le Maire, "donneur de leçons", NKM "percutante", Nicolas Sarkozy "expérimenté", Jean-François Copé "Cogneur" et Jean-Frédéric Poisson "transparent".

"Qu'est-ce qu'ils lui mettent, tous à Sarkozy", s'amuse François Hollande sur le dessin de Ranson. "Penses-y avant d'être candidat à la primaire de gauche", lui rétorque son voisin de canapé, un certain Manuel Valls !

"Primaire : le ton monte entre les rivaux de droite" note aussi Le Figaro.

Direct Matin regarde la planète et titre "L'heure d'agir pour le climat" puisque "c'est aujourd'hui qu'entre en vigueur l'accord issu de la COP21".

"Un flic-un juge, interrogatoire croisé !" Ce n'est pas le nom d'un polar mais bien la Une de Libération qui a donc réuni "une commissaire et un magistrat afin de mieux comprendre la mésentente qui mine les deux institutions. Un problème que l'on peut résumer en une phrase : "Nous ne connaissons pas nos contraintes respectives".

Jean Marc Ayrault poursuit, lui, sa difficile croisade pour tenter de faire taire les armes en Syrie. Le ministre des Affaires étrangères qui fait la Une de La Croix : "La France lutte contre l'impunité en Syrie". Il appelle la Russie à renoncer à "la guerre totale à Alep".

Les Échos reviennent largement sur les annonces chez Air France/KLM, qui va donc créer une 4e compagnie hexagonale, "long courrier et low cost".
Le sujet fait aussi la une de l'Opinion : "Diviser pour mieux voler".

 

Axel de Tarlé pour l'économie

"La tension monte sur le réseau électrique", c’est à lire dans les Échos.
 
Le scénario noir est en train de se réaliser.
 
20 réacteurs nucléaires sont à l'arrêt pour des raisons de maintenance, soit un tiers de nos centrales nucléaires. EDF produit donc peu d'électricité en ce moment.
Le problème, c'est que l'on est confronté à une vague de froid intense, avec des températures négatives la semaine prochaine puisque l'on attend des températures de cinq degrés au-dessous des normales saisonnières. Le chauffage va donc tourner à plein régime.
 
La production en berne alors que la demande est forte. Résultat : Les cours de l'électricité s'envolent.
Le MeWatt heure sui s'échangeait il n'y a pas si longtemps à 30 euros le MWE, affiche pour la semaine prochaine, un pic à 200 euros, voire 500 euros à certains moment.
 
Ça veut dire qu'on va payer plus cher notre électricité ?
 
Non, ce sont les prix de gros sur les marchés entre électriciens.
Les particuliers, eux, bénéficient d'offres tarifées, avec des prix lissés sur le temps.
Mais la tendance est à la hausse des prix.
 
Cela veut dire que la question du mix énergétique n'est pas anodine.
François Hollande veut abaisser la part du nucléaire de 75% à 50%, Ce qui veut dire fermer 20 réacteurs. Ça on y est, 20 réacteurs sont à l'arrêt.
Du coup, on manque d'électricité.
La France va devoir importer de l'électricité, et rouvrir des centrales thermiques, au fioul.
 
On est en train de faire une petite expérience non pas de la sortie, mais d'une France moins nucléaire.

 

Eva Roque pour le programme télé

Ambition intime à 21 heures dimanche sur M6.

Le retour de Karine Le Marchand sur un canapé auprès de quatre hommes politiques pour des entretiens très personnels.
Dimanche, François Fillon, Alain Juppé, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon se prêtent au jeu de la confidence.

Jean-Luc Mélenchon raconte à quel point la politique a de l’importance dans sa vie.

L’entretien avec François Bayrou est sans doute le plus émouvant. Notamment quand il revient sur une conversation avec Jacques Chirac. Leur fille respective souffre d’anorexie.

Reste à savoir ce que va devenir Ambition intime. La chaine n’a pas encore décidé si le portrait de Cécile Duflot serait diffusé ou pas. Sachant qu’au moment de l’enregistrement la candidate verte s’imaginait être finaliste de la primaire.
Et quid des candidats de la gauche ? Benoît Hamon a dit non. On attend toujours la réponse officielle de François Hollande et de connaître aussi les autres candidats.

 

Marguerite Lefebvre pour la presse quotidienne régionale

Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.

À qui profite l'hôpital privé ? La voix du Nord se pose la question ce matin. Plusieurs cliniques de la région ont été rachetées par des investisseurs étrangers et sur le terrain, tout le monde est à bout, témoigne une infirmière. Il faut toujours soigner mieux avec moins de personnel.
Une condamnation record à la Une de Sud Ouest qui revient sur l'arnaque d'un viticulteur bordelais. Pendant des années, il a vendu sous des appellations prestigieuses un vin, en fait interdit à la vente. Il a écopé de deux ans de prison ferme et huit millions d'euros d'amende.
Et puis la neige dans l'Eclair qui arrive dans les Pyrénées et les stations de ski qui se préparent à lancer leur saison. À la Pierre Saint Martin ou à Gourette, ce sera dans tout pile un mois, début décembre.

L'histoire du jour, c'est une façon originale de sanctionner les retards dans un club de Rubgy breton.

Oui au RC Vannes dans le Morbihan, on a l'habitude de sanctionner gentiment les joueurs pas très ponctuels à l'entrainement. Ils doivent mettre cinq euros dans une cagnotte, apporter des croissants ou inviter l'équipe à diner par exemple.
Désormais, nous dit Ouest France, la sanction c'est de repartir chez soi avec un mouton et le garder pendant une semaine, le nourrir, le bichonner et s'occuper de lui.
Ce mouton c'est Coco, la nouvelle mascotte du club. C'est un agriculteur qui l'a offert à son équipe préférée et le club ne sait visiblement pas trop quoi en faire.
Donc la solution est toute trouvée, c'est de le confier aux joueurs. Mais ceux qui vivent en appartement ont une dérogation.

 

Xavier Yvon pour la presse américaine

La campagne américaine avec cette enquête édifiante du site BuzzFeed : comment les habitants d’une petite ville de Macédoine (dans les balkans) s’enrichissent grâce à Donald Trump.

On le sait, les supporteurs de Trump ne croient plus les médias traditionnels, leur candidat lui-même les montre du doigt dans ses meetings. Les Trumpistes se tournent donc vers internet pour trouver des informations qui vont dans leur sens. Les réseaux sociaux et les sites partisans ont joué un role inédit dans cette élection. Le directeur de campagne de Trump est d’ailleurs lui-même le patron d’un site d’info alternatif très à droite.

Il se trouve que plus d’une centaine de sites web pro-Trump sont enregistrés à Veles, petite bourgade du centre de la Macédoine, à 8000 kilomètres de New York. Des sites avec des noms bien américains : USADailyPolitics.com, ou DonaldTrumpNews.com. D’après l’enquête de Buzzfeed, tous ces sites sont créés et gérés par des adolescents de la ville qui ont trouvé là une poule aux œufs d’or et se sont passé le mot : plus il y a de clics sur leurs sites, plus leurs articles sont partagés, plus ils gagnent d’argent avec la publicité en ligne. Ça peut aller jusqu’à 3.000 dollars par jour, l’info pro-Trump ça marche du tonnerre parce que ces sites comblent un vide. Ils ont des audiences de centaines de milliers de personnes. Le problème c’est que pour faire du buzz, il faut faire du sensationnel, de la théorie du complot, quitte à raconter n’importe quoi. Par exemple, le site worldpoliticus.com annonce triomphant : "Clinton va être inculpée pour crimes dans l’affaire de ses emails", citant des sources au FBI. C’est bidon, mais ça marche : 140.000 vues sur Facebook. Un autre site a fait un carton avec cette fausse info : "le Pape soutient Trump".

"oui on sait qu’on dit n’importe quoi, expliquent les ados macédoniens de 16-17 ans, contactés par BuzzFeed, mais on a besoin d’argent, la Macédoine est un pays pauvre".

Le problème c’est que ces sites participent à la désinformation dans cette campagne, et renforcent la paranoïa de l’électorat trumpiste.

Nos jeunes Macédoniens, eux, savent déjà qui ils veulent voir à la Maison-Blanche : Trump, c’est meilleur pour les affaires.