Du mal-être dans votre emploi ? Anne Cazaubon vous présente le concept japonais de l’ikigai, destiné à renseigner sur le travail qui est vraiment fait pour vous.
Namaste ! Bon, je vois qu’il va falloir que je brise la glace. Parce que vous croyez faire illusion, mais on va tout de suite se parler les yeux dans le micro, la bouche dans les oreilles… Je sens que ça va pas ! Ne bluffez pas, je vois bien à vos traits tirés, que votre lumière intérieure baisse en intensité. C’est quoi, c’est le travail, c’est ça ? Beaucoup de gens sont dans ce cas-là.
Parce que vous savez que tous les matins, quand 100 personnes se lèvent pour aller travailler, il y en a 60 qui se disent 'oh tu comprends, il faut bien gagner sa vie'. Il y en a 31 qui y vont carrément à reculons, terrassés par l’angoisse ou une colère contre le patron. Enfin, il y en a 9 qui y vont en sautillant, avec un feu d’artifice dans le cœur.
Il est temps de découvrir votre ikigai. Oui, parce que tout le monde en a un sans le savoir. Et comme la mission de cette chronique est de vous aider à mettre toujours plus de conscience dans ce que vous faites et notamment dans le sens que vous donnez à votre travail, je vous propose de filer au Japon. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Japon compte près de 60 000 centenaires (un record) et que visiblement, ils ont tous une santé de fer.
Mais alors, qu'est-ce que l'ikigai ?
"Iki", en japonais, c’est "la vie", et "gai signifie littéralement "la réalisation de ce que l’on attend, de ce que l’on espère". Mais attention, l’ikigai, ça n’est pas juste notre "raison d’être". Il s’agit de combiner et de bien conjuguer le tout… Tout est une question d’équilibre entre "ce que vous aimez faire", "ce dans quoi vous êtes bon", "ce pour quoi vous pourriez être payés", et "ce dont le monde a besoin". L’approche de l’ikigai, c’est vraiment de vouloir se positionner au carrefour de nos d’intérêts.
L’idée, c’est de composer ce savoureux cocktail entre 4 cercles : celui de la passion, de la carrière, de la vocation et de la mission et donc de bien séparer chaque aspect de notre vie, en se posant des questions quasi existentielles telles que : "Ma passion est-elle ma profession ?", "Ma vocation est-elle au service des autres ?", "Est-ce que, ce que je fais est utile au monde" ? L’ikigai est donc une invitation à descendre au plus profond de soi et à regarder en face, ce qui est réellement important pour nous.