Aller voir un psychothérapeute est de moins en moins tabou. Si vous sentez que vous en avez besoin, n'hésitez plus à franchir le pas.
Aujourd'hui, on prend rendez-vous chez le psy !
Peut-être qu’en ce début d’année, vous avez envie de reprendre votre vie en main. Et peut-être enfin de franchir le pas et d’oser aller chez le psy ! Ce n’est plus du tout tabou ! Avant on confiait "difficilement" que l’on "voyait quelqu’un". Aujourd’hui, c’est beaucoup plus répandu. Et sur ce sujet-là aussi, la parole s’est un peu libérée. Les chiffres le prouvent d’ailleurs. Selon un sondage Yougov pour le magazine Psychologie publié en Juin 2017, en 2001, les Français n’étaient que 5% à suivre une psychothérapie. En 2017, ils sont 31 % à avoir fait appel à un psy pour eux-mêmes, pour leurs enfants ou pour leur couple. Bon, même si la démarche est un peu dédramatisée, ne nous voilons pas la face, le psy, on y va quand même quand ça va mal et quand on ne voit pas d’issue à notre souffrance psychique. On y va rarement pour "essayer de mieux se connaître" ou "être en meilleure forme".
Alors quand est-ce que c’est le moment d’aller voir un psy ?
On y va quand on est dans l’impasse, quand on n’arrive plus à s’en sortir seul, quand on a du mal à fonctionner au quotidien, quand on se sent agressé par tout ce qui nous entoure, submergé, impuissant. Ça peut aussi être une tristesse qui a toujours été là, mais qui pour X raisons va s’intensifier, gagner de la place dans votre vie, pour se transformer en dépression, ce qui peut amener à un repli sur soi. Vous n’avez plus vraiment envie de sortir, votre timidité devient maladive, être avec les autres, c’est trop dur, c’est trop de souffrances. Peut-être aussi, que vous avez des idées sombres, noires. Peut-être que parfois, vous vous dites que la seule solution pour sortir de cet état d’angoisse, c’est le suicide. Cette idée vous effraie mais c’est comme si vous étiez assailli par cette peur de ne plus vous appartenir.
Peut-être également, trouvez-vous que votre vie tourne en rond, que vous multipliez les schémas à répétition. Vous savez, je vous en parle régulièrement dans Antidote, la répétition, c’est l’inconscient qui nous joue des tours et qui attend patiemment, en vous faisant tourner en bourrique dans vos échecs amoureux ou professionnels, que vous compreniez le fond du problème, que vous mettiez en lumière cette part d’ombre qui vient toujours de vous. Et dans toujours, il n’y a pas "jamais" ou "parfois".
Dans le meilleur des cas, on a conscience de ce qui coince (une peur terrible de l’engagement, une loyauté familiale qui vous empêche de gagner plus d’argent que votre père, et qui vous fait, de manière sournoise, vous prendre les pieds dans le tapis à chaque nouvelle opportunité, de la maltraitance dans l’enfance que vous n’arrivez pas à dépasser, le divorce de vos parents qui remonte à la surface…). Enfin, il se peut qu’un deuil récent, ou un traumatisme vous plonge dans une grande tristesse. Vous vous y étiez pourtant préparé au décès de votre grand-mère centenaire. Mais sans crier gare, cette immense vague de tristesse vous submerge et vous ne comprenez pas pourquoi. C'est peut-être le moment d'aller consulter. Je voudrais également m'attarder sur ce terme de traumatisme. La perte de son emploi peut aussi être un traumatisme. Découvrir que votre conjoint vous trompe peut aussi être un traumatisme, un grand sentiment de trahison qui naît de tout ça. Même un petit accrochage en voiture peut vous traumatiser et résonner à un niveau bien supérieur à ce que vous croyez. Tout ceci pour vous dire que, comme on dit : "Quand il y a un doute, il n'y a pas de doute." Quand vous sentez que votre vie vous échappe ou que vous vivez celle d'un autre, c'est le moment de prendre soin de vous, de vous votre essence profonde qui ne demande qu'à se manifester dans votre vie, qui ne trouve pas le chemin. Peut-être qu'il est temps de trouver l'itinéraire bis de la thérapie.