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Tous les jours pendant l'été, à 6h56 et 8h43, Marion Sauveur vous livre une idée de recette pour égayer vos papilles. Mercredi, c'est la pêche qui est à l'honneur, servie poêlée avec un morceau de brioche perdue.

Marion Sauveur, comme chaque matin, on redécouvre les produits du terroir avec vous. Ce mercredi, il s'agit d'un fruit. 

Un fruit bien juteux, au goût bien sucré et doux comme du velours : c’est la pêche, un fruit très ancien puisque les premières traces de pêchers remontent à cinq siècles avant notre ère en Chine. Il est arrivé en Europe via la Perse. Et en France, on la déguste cette pêche depuis le 15e siècle. 

Très vite, les Français l’ont adopté. Tellement que la France est devenue le plus grand producteur de pêches d’Europe au 17e siècle. Et on en cultivait particulièrement en Ile-de-France, à Montreuil, où s’est développée la plantation de pêchers palissés sur des murs pour les protéger des gelées. C’est ce qu’on appelle la plantation en espaliers.

La pêche, à ne pas confondre avec les nectarines et les brugnons, qui sont nés après une mutation du pêcher, sûrement au 16e siècle. Si vous faites peut-être partie de ceux qui ont dû mal à les reconnaître, la pêche a la peau duveteuse et une chair douce et juteuse. Alors que la nectarine et le brugnon ont la peau lisse. La nectarine a aussi un noyau qui se détache facilement, contrairement au brugnon. 

Il existe quatre grandes familles de pêches : 

  • Les blanches : les plus délicates, juteuses et parfumées.
  • Les jaunes : plus robustes, avec un goût moins subtil. 
  • Les pêches plates : rustiques et peu juteuses, elles sont délicatement parfumées.
  • Les pêches de vigne : une variété tardive qui apparaît en fin d’été. Elles sont très sucrées et très aromatiques.

Pour choisir une pêche : sentez-la. Il faut qu’elle dégage un bon parfum. Mais aussi qu’elle soit un peu souple sous les doigts. Elle ne se conserve pas au réfrigérateur : sinon elle n’a plus de goût et elle devient farineuse. 

Et ces pêches vous les cuisinez de quelle manière ? 

Poêlées ! 

Ingrédients 

4 pêches 

20 g de sucre

10 g de beurre

10 feuilles de verveine (ou lavande / romarin)

Pour la crème 

12,5 cl de crème liquide

1 gousse de vanille 

25 g de sucre 

1 oeuf

1 cuillère à café d'extrait de vanille liquide

Pour la brioche

4 tranches de brioche 

10 g de beurre 

On commence par couper les pêches en huit avant de les faire revenir dans un peu de beurre dans une poêle, avec quelques feuilles de verveine pour apporter de la fraîcheur. Des bulles se forment à la surface, c’est un sirop de sucre avec le sucre naturel du fruit. Ça chante, ça chante et on a les parfums de la pêche qui se dégagent. Et on va aider la caramélisation en rajoutant un peu de sucre.

Dès que le caramel prend de la couleur on baisse le feu. Et on sert ces pêches avec une brioche perdue imbibée dans une crème sucrée et vanillée, mélangée avec un œuf et dorée dans du beurre. Quelques feuilles de verveine par dessus. Au petit-déjeuner, pour un dimanche matin, c’est frais et gourmand ! 

Si on ne veut pas toucher à la poêle, vous avez une adresse à nous conseiller ?  

A Tourrettes dans le Var, dans l’arrière-pays. Si vous avez de la chance d’être en vacances là-bas, découvrez le magnifique Domaine de Terre Blanche. Dans le restaurant Le Gaudina, le chef pâtissier Gaëtan Fiard réalise une jolie poêlée de pêche au miel et au thym frais, qu’il insère dans un biscuit roulé, garni d’une crème à la vanille. Un dessert très frais et vraiment gourmand.