Emmanuel Duteil nous présente ce matin Sequoia, une chaîne de pressing écolo qui a vu le jour en 2008.
Je vais vous parler d'une chaîne de pressing en particulier, elle s'appelle Sequoia, comme l'arbre, elle a vu le jour en 2008.
Ses trois fondateurs voulaient lancer une nouvelle chaîne dans le commerce. L'un d'entre eux, Nicolas de Bronac, était chez Afflelou, et comme il y avait déjà pléthore de chaînes d'optique il s'est dit "bon, ce n'est pas la peine". Il a donc regardé tous les métiers et s'est dit "tiens, pourquoi pas le pressing?". Il n'y avait alors qu'une chaîne, Cinq à Sec, et une multitude d'indépendants. Tout de suite, il a flairé le bon filon : comme le perchloroéthylène, très polluant, va être interdit, il faut l'enlever et trouver autre chose. (le perchloroéthylène c'est ce produit utilisé dans la plupart des pressing pour laver nos vêtements). Il s'est rendu compte qu'il existait un produit beaucoup moins polluant à base de silicone liquide. Le produit est breveté, inventé par un groupe américain. Il a réussi à décrocher l'exclusivité de ce produit jusqu'en 2024 en France. Grâce à cela, il invente un concept totalement éco-responsable, dans un secteur qui est connu pour être très polluant. Par exemple, le fameux plastique qui protège vos vêtements est totalement recyclable, et même le tapis d'accueil est en pneu recyclé.
Bien évidemment, la prestation est plus chère : 14,50 euros pour un costume, 7 euros pour une jupe. (Ces prix se situent dans la moyenne haute des prix pratiqués dans les pressing parisiens). Comme le dit Nicolas de Bornac, "au début nous étions beaucoup plus agressifs sur les prix, (donc moins chers) mais les clients pensaient que l'on ne faisait pas bien notre travail à un tel prix. Du coup, nous sommes l'un des rares commerces qui en augmentant ses prix augmente son nombre de clients".
Il y a aujourd'hui 50 pressing Sequoia un peu partout en France, et deux dans le monde. Ils ont encore sept magasins en propre, le reste, c'est la franchise. Ils réalisent 10 millions d'euros de chiffre d'affaire et sont aujourd'hui rentables. Ils prévoient de nouvelles ouvertures à l'international dans les mois à venir, et veulent aussi lever des fonds pour ouvrir eux-même des boutiques en France mais sont bloqués par un problème ... de main d'oeuvre. En effet, il n'y a quasiment personne formé pour travailler dans les pressing en France, alors que c'est une profession technique.
Nicolas de Bronac envisage de lancer une sorte de centre de formation pour redonner envie aux gens de se lancer dans le secteur du pressing.