Le journal Les Échos a mené une enquête dans plusieurs départements révélant que les zones rurales manquent cruellement de stations essence.
On connaissait les "déserts médicaux", on parle désormais des déserts à "carburant".
Il devient de plus en plus difficile de trouver une station essence spécialement dans les zones rurales.
Le journal Les Échos a mené l'enquête dans les départements du Cantal, Lozère, hautes Alpes, la Meuse et les Ardennes. On ne compte plus que 20 à 50 stations-services et ce ne sont que quelques exemples.
Dans un tiers des départements français, il faut maintenant rouler entre 15 et 38 minutes pour trouver une station essence.
Que s'est-il passé ? Pourquoi, tant de stations ont-elles disparues ?
C'est là, un exemple flagrant de toutes ces normes que l'on prend avec les meilleures intentions du monde, mais qui finissent par tuer toute activité.
Puisque les stations-services doivent maintenant être équipées de cuve à double parois pour éviter les fuites. On peut le comprendre.
De plus, elles ont désormais interdiction de vendre de l'alcool, le soir, après 18 heures.
Le résultat c'est que les petites stations indépendantes ont toutes fermées, les unes après les autres.
Depuis 1980, le nombre de stations services a été divisé par trois.
Mais, est-ce qu'il n'y a pas aussi la responsabilité de la Grande Distribution qui a raflé une bonne part du marché ?
Effectivement, aujourd'hui, ils représentent 60 % des ventes. Mais les grandes surfaces ne sont pas présentes partout et dans les zones rurales, vous avez un vrai problème. On réalise, un peu tard, que pouvoir faire un plein d'essence est un bien de première nécessité.
Du coup que se passe-t-il ? Dans les villages, les mairies lancent des station essence "communale", à coup de subvention publique. Ça coûte cher pour des petits villages isolés, comptez plusieurs centaines de milliers d'euros par station.
Tout cela fait penser à cette phrase de Ronald Reagan pour dénoncer les méfaits de la bureaucratie.
Si quelque chose bouge : Taxez-le
Si ça bouge encore : Réglementez-le.
Et si ça ne bouge plus - Subventionnez le.
Et là, avec les stations service, on est passé par les trois étapes. On en est aujourd'hui, au stade ultime de la subvention publique.