EDF a besoin de beaucoup d'argent pour faire face à tous ses engagements que ce soit en Grande-Bretagne ou en France.
On s'intéresse ce matin à EDF qui cherche des milliards d'euros.
EDF a besoin d'argent, de beaucoup d'argent pour faire face à tous ses engagements. Il faut en effet payer les centrales de nouvelle génération de Grande-Bretagne, la mise au niveau des centrales nucléaires françaises pour les garder plus longtemps et le déploiement du compteur intelligent Linky partout en France. Tout ça coûte des dizaines de milliards d'euros. Pas simple à financer pour un groupe très endetté et confronté à une forte baisse des prix de l'électricité.
Et pour y arriver EDF va faire de grosses économies, en personnel notamment. Le groupe a annoncé récemment d'importantes suppressions de postes. Et puis surtout, il a besoin d'argent frais. Il doit trouver quatre milliards d'euros d'ici à fin du mois prochain. Le plan de recapitalisation a été validé hier soir et là c'est vous qui allez payer.
Comment ça on va avoir une hausse de la facture ?
EDF a besoin de légères hausses de tarifs en France vient de dire son patron pour faire face à la baisse des prix de l'électricité. Mais quand on dit que nous allons payer c'est que l'État, donc nous, s'est engagé à apporter directement trois milliards d'euros. Mine de rien quand les caisses sont vides ce n'est pas si simple à trouver. Pour y parvenir, on vend donc les bijoux de famille. On a vendu l'aéroport de Lyon et de Nice pour environ 1,5 milliard d'euros. Et puis l'État vend quand il le peut quelques actions qu'il détient comme récemment du engie et du safran. Ça devrait permettre de faire péniblement la jointure pour EDF.
Mais EDF n'est pas la seule entreprise à sauver dans ce secteur ?
C'est le moins que l'on puisse dire. Le secteur nucléaire français est à genoux. Après avoir sauvé, EDF on va devoir payer pour Areva. Et c'est là que ça va se compliquer puisque là on doit trouver encore quatre milliards d'euros. Et il va vraiment falloir faire les fonds de tiroirs pour y arriver. C'est à dire vendre encore des participations dans des entreprises publiques. Mais au-delà de l'argent c'est toute la filière nucléaire française qui doit retrouver de la crédibilité si elle veut s'offrir un avenir. Car au moins pour Areva, le désastre financier s'est accompagné d'une déroute industrielle. Et l'État, principal actionnaire de l'entreprise, en est un des principaux responsable. Les principaux candidats à la présidentielle vont devoir définir un cap pour ce secteur trop souvent victime des décisions totalement contradictoires de l'état actionnaire.