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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique. Mercredi, il revient sur la polémique autour de la loi anticasseurs et sur les réponses de Christophe Castaner.

Un certain de nombre de députés LREM se sont opposés, lundi, au projet de loi anticasseurs que veut faire adopter le gouvernement. Ils n’ont pas apprécié que le gouvernement reprenne dans le texte une proposition de loi de Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR. Des amendements ont été déposés pour supprimer les articles principaux de cette loi présentée par le Premier ministre de manière solennelle à la télévision et notamment l’interdiction administrative de manifester.

 

Sur ce point entre autres, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a répondu mardi lors d'une réunion de groupe de la majorité et devant la commission des lois : "Il ne s’agit pas d’une loi de circonstances ni anti 'gilets jaunes'", a expliqué le ministre qui a détaillé comment il a fait changé la doctrine de maintien de l’ordre. 

Un "geste d'ouverture". Devant les députés en réunion, il a parlé aussi d’un geste d’ouverture à la Macron. Cela a fait réagir des élus avec cette question : "Reprendre un texte de loi d’un des responsables de LR, est-ce le meilleur exemple pour signifier le en même temps du macronisme ?"

 

Un problème de ligne politique. Le texte sera présenté en séance la semaine prochaine et il devrait être adopté malgré les oppositions. Mais la crispation autour de ce texte montre deux choses : le décalage entre le groupe parlementaire équilibré au centre gauche et le gouvernement équilibré au centre droit est un hiatus politique qui pose un problème au bon fonctionnement de la majorité. C’est la face B du en même temps, un problème de ligne politique.

 

Et puis depuis quelques temps le gouvernement est mis sous la surveillance d’un groupe de députés marcheurs pur jus. Très réactifs, ils coordonnent ainsi des petits commandos à chaque fois qu’ils trouvent que l’exécutif sort des clous. Ces progressistes sont des marcheurs première pression à froid. Ils disent vouloir aider Macron même contre son gré. Vaste programme comme disait le général.