Michaël Darmon 2:00
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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Cette semaine on devrait connaître la manière dont le pôle gauche de la Macronie doit s’organiser. Une démarche qui soulève en coulisses beaucoup d'objections. Pour quelles raisons? Une réunion doit avoir lieu dans la semaine autour de ses promoteurs Didier Guillaume ministre de l’agriculture et Jean-Yves Le Drian ministre des Affaires étrangères afin de tracer les grandes lignes de ce pôle gauche macroniste. Ils se cherchent encore un nom. Mais cela pourrait être l'arlésienne ou la chimère...

Au sein de la LREM, on a été très surpris d’entendre aux lendemain des européennes que le président Macron souhaiter la constitution d'un pôle gauche à la façon d'Agir, le groupe de droite pro-Macron. Plusieurs personnalités issue du PS, telles que Stéphane Travert Jean-Yves Le Drian, Jean pierre Mignard ou Juliette Meadel s’activent sans trouver d’accord à ce stade. Pour quel projet ?  Voudront ils contester le gouvernement alors qu’ils sont censés soutenir le projet macroniste ? Conséquence: cet Agir de gauche a des difficultés à se constituer.

Tout d’abord du fait des marcheurs qui freinent le pas. Ensuite pour des raisons culturelles liées à la tradition moins disciplinée à gauche qu’à droite. À droite les consignes de rassemblement passent plus facilement ; la tradition du chef qui indique la voie est plus respectée.

Que cherche Emmanuel Macron ? Dépasser LREM ? Les marcheurs commencent à en douter sérieusement L’objectif de président est de donner une estampille, un code génétique, qui irait des anciens socialistes jusqu’aux anciens juppeistes en traversant LREM. Le tout dans l’optique des municipales et des alliances possibles sur le terrain. Ce dépassement large de LREM démontre une fois de plus qu’en réalité Emmanuel Macron n’accorde pas à son mouvement d’origine une attention prioritaire.

Une autre réalité est invoquée dans les coulisses de la majorité : Les prises de guerre à gauche sont rares et disparates. Il n’y a pas grand monde pour croire à l’efficacité d une telle démarche si ce n’est pour donner le sentiment que la préférence présidentielle pour la droite n’est pas trop voyante. Mais pour l’instant c’est peine perdue. Malgré les déclarations officielles la main sur le cœur, à gauche, le président Macron est aujourd’hui le patron de la droite.