1:57
  • Copié
, modifié à

Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Ce lundi et toute la semaine, c’est Édouard Philippe qui va exposer les synthèses des attentes des Français au Grand Palais. Michaël Darmon a des informations sur les éléments dont le gouvernement a pris connaissance.

Les garants du Grand débat ont transmis les résumés au gouvernement.
Dans ce compte rendu, parmi les nombreuses sources de contributions, surgit un aspect inattendu lié à l’actualité immédiate. Il s’agit de la perception très hostile de l’Europe qui inquiète et qui met en colère les Français.
Plus encore, ceux qui défendent l’Europe sont critiques pour leur incapacité à convaincre.
D’où cette crainte nouvelle dans les coulisses du pouvoir. Le télescopage entre la sortie du Grand débat et les élections européennes qui pourrait favoriser un vote sanction contre Emmanuel Macron. Il faut le dire aussi, le président reste au centre des critiques et du sentiment très anti-européen.
C’est cette radicalité anti européenne qui est l’élément le plus étonnant dans ces contributions consultées par le gouvernement.

C’est justement tout le problème du gouvernement, éviter les interférences pour restituer de façon claire le Grand débat.
Or un autre sujet brouille les cartes, il s’agit de la question de l’âge du départ à la retraite qui n’en finit pas de diviser dans la majorité ?

Sur ce sujet, les escarmouches se sont multipliées entre macronistes de droite et de gauche.

La mise au point a été très nette sur Europe 1 vendredi dernier du patron des députés LREM "pas question de travailler plus longtemps pour financer la dépendance", ça a déplu à Matignon ainsi que du côté du Budget.
Officiellement, tout va bien mais en réalité, c’est tendu.

À Bercy, Bruno Le Maire ne veut pas être associé à "la bande de potes de droite" autour d’Édouard Philippe et Darmanin, le Cornu comme la presse les désigne .
Le Maire rappelle en petit comité qu’il ne fait partie d’aucun clan et qu’il a rejoint le projet Macron dans une logique de dépassement des clivages.
Il est vrai que sur la taxe Gafa, le ministre de l’Économie n’hésite pas à reprendre des arguments avancés depuis longtemps par les députés experts de ces questions.

Dans cette interminable sortie du Grand débat, la droite de gouvernement veut installer sa domination en se disant que le macronisme est en même temps à droite et à droite.
C’est pourquoi les députés de LREM rappellent à Édouard Philippe
qu ils ne laisseront jamais passer des mesures en dehors du programme présidentiel, quitte à ce que la fin du grand débat ne fasse que quelques dégâts.

 

http://admin.in.europe1.fr/Europe1/emissions/ledito-politique-de-michel-darmon