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SAISON 2019 - 2020, modifié à

Jusqu'où peut aller un avocat pour comprendre un client, voire pour l'aider ? Dans le deuxième épisode de "Mon client et moi", le nouveau podcast judiciaire d'Europe 1 Studio deux avocats pénalistes, Me Elise Arfi et Me Eolas reviennent sur l'affaire qui a changé leur vie. Et dévoilent une deuxième facette de leur métier : le rôle de l’empathie.

La première défend un jeune pirate accusé d'avoir participé à l'attaque d'un couple de plaisanciers français au large du Yémen. Le second défend un homme diplômé et cultivé avec lequel il a beaucoup de points communs mais qui est pourtant accusé de faits particulièrement graves.

Dans le deuxième épisode de "Mon client et moi", le nouveau podcast judiciaire d'Europe 1 Studio porté par la journaliste Margaux Lannuzel, les avocats Elise Arfi et Me Eolas reviennent sur l'affaire qui a bouleversé leur vision du métier d'avocats, voire leur vie. Comment peut-on s'attacher à quelqu'un qui a commis un crime atroce ? Jusqu'où peut-on aller pour comprendre un client, voire pour l'aider ? Est-ce une bonne stratégie pour gagner un procès ? 

Découvrez-le dans cet épisode inédit de "Mon client et moi", et pour ne rien rater : abonnez-vous à cette série sur Apple PodcastsGoogle PodcastsSoundCloudYouTubeDailymotion et toutes vos plateformes habituelles d’écoute. Et si vous appréciez, commentez et ajoutez des étoiles !

Mon client et moi est un podcast Europe 1 Studio

Voix, écriture : Margaux Lannuzel 

Production : Adèle Ponticelli. Avec Fannie Rascle

Réalisation : Guillaume Vasseau. Avec l’aide de Xavier Jolly 

Illustration : Stéphane Oiry

Edition et diffusion : Clémence Olivier

Direction Europe 1 Studio : Claire Hazan

 

 

 

Pour aller plus loin - Dans quel cas un étranger peut-il être jugé en France ?

Si vous avez écouté le deuxième épisode de "Mon client et moi", vous vous êtes peut-être demandé pourquoi Fahran, un Somalien accusé d'avoir participé à une opération de piraterie au large du Yémen, avait été jugé en France et non dans son pays d’origine. Cela a été possible car les victimes sont françaises. La France se reconnaît une compétence pour juger les suspects étrangers sur son territoire lorsque les victimes d'homicides, de meurtres ou d'infractions sont françaises. 

Notre pays s’est aussi doté de compétence spécifique concernant la piraterie. La loi du 5 janvier 2011 relative à la lutte contre la piraterie et à l'exercice des pouvoirs de police de l'Etat en mer, permet de faciliter l'interpellation à l'étranger des personnes suspectées, d'autoriser le transfert des suspects étrangers et leur jugement sur le territoire français. C'est cette loi qui a été appliquée dans l'affaire des pirates somaliens. 

Ce n'est pas systématique

Mais cela ne veut pas dire que tous les étrangers accusés d'avoir blessé ou tué un Français à l'étranger sont jugés en France. "Cela a été possible dans ce cas précis car en Somalie il n'existe pas d'organe juridictionnel à même de juger ces faits-là".