Pas de piste après le meurtre d'un élu corse

Dominique Domarchi était maire de Saint-André de Cotone depuis 27 ans.
Dominique Domarchi était maire de Saint-André de Cotone depuis 27 ans. © MAXPPP
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avec Jean-Sébastien Soldaïni et AFP , modifié à
"Aucune hypothèse n'est privilégiée" après la mort de Dominique Domarchi dimanche soir.

Dominique Domarchi revenait de la soirée électorale quand il a été abattu devant son domicile de Saint-André de Cotone, en Haute-Corse, dans la nuit de dimanche à lundi. Ce très proche conseiller de Paul Giaccobi, le président de la Collectivité territoriale de Corse a été tué d'une ou plusieurs décharges d'arme de chasse vers 1h20. "Aucune piste n'était privilégiée", a indiqué le procureur de la République de Bastia lundi après-midi.

"On est tristes"

Dominique Domarchi, qui était le père de deux enfants, a été tué par un ou plusieurs tireurs alors qu'il allait monter dans l'escalier extérieur menant à sa maison dans le village dont il était maire depuis 27 ans. Plus tôt dans la soirée, la victime avait présidé le dépouillement des élections cantonales à la mairie Saint-André de Cotone, située à une centaine de mètres de son domicile.

Dans le village de 167 habitants, c'est la tristesse qui prime d'abord. "Nous sommes tous bouleversés", témoigne Paul au micro d'Europe 1. "Toutes les autres considérations ne nous concernent pas beaucoup. C’est un homme qui s’en va, l’autorité du village. On est tristes." Des dizaines de personnes se sont réunies spontanément dans la matinée devant le domicile de la victime, âgée de 63 ans.

Aucune piste privilégiée

Le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzeari a indiqué que le fait que Dominique Domarchi ait été entendu sous le régime de la garde à vue cet hiver, dans le cadre d'une enquête sur des marchés truqués au conseil général de Haute-Corse, n'était "qu'un élément" de l'enquête. "Il est difficile de dire s'il s'agit d'un problème privé ou si c'est politique ou crapuleux", a ajouté le magistrat.

Le préfet de Haute-Corse, Jean-Luc Nevache, et le coordonnateur des forces de police et gendarmerie en Corse, Jean-François Lelièvre, se sont rendus sur les lieux du meurtre. Plus tard, c'est Paul Giaccobi, visiblement très ému, qui s'est déplacé dans le village de son ami. Le président de l'exécutif régional est allé se recueillir devant le corps de la victime, alors que les spécialistes de l'identification criminelle étaient encore sur les lieux du crime. Il n'a fait aucune déclaration avant de quitter les lieux.