Un homme d'une trentaine d'années est mort lundi à Vic-sur-Aisne, dans l'Aisne, d'un malaise cardiaque, après avoir été la cible d'un tir "réglementaire" de Taser par les gendarmes, à la suite d'un comportement "étrange", a annoncé le parquet de Soissons.
L'homme avait "dégradé une antenne parabolique". Inconnu des services de police et de gendarmerie, cet habitant de Vic-sur-Aisne avait attiré l'attention des témoins lundi matin d'abord en "déambulant bizarrement" dans les rues de cette petite ville, puis en pénétrant dans le jardin d'une maison où il avait "dégradé une antenne parabolique", s'emparant d'une "tige métallique arrachée de cette parabole", selon un communiqué du parquet.
L'individu a crié "Allah Akbar" avant d'aller "au contact" des militaires. C'est à ce moment-là, peu avant 11h00, que les gendarmes de Soissons ont tenté de l'appréhender. Criant "Allah Akbar", l'homme est alors "allé au contact" des militaires, tapant des poings sur le capot de leur voiture après avoir lancé la tige dans leur direction. "Les gendarmes ont d'abord tenté de le maîtriser à mains nues", puis avec leur bâton télescopique et enfin "avec leur arme à impulsion électrique" sans y parvenir. "Il était finalement ceinturé puis mis au sol par un gendarme". C'est au sol que les gendarmes réalisent qu'il est "en train de faire un malaise". Il décédera sur place "quelques minutes plus tard".
"Il n'y a pas de mauvaise manipulation". Le parquet n'a pas précisé le nombre de tirs. "Les premières investigation permettent de déterminer qu'on est dans le cadre et la distance réglementaire et qu'il n'y a pas de mauvaise manipulation", a cependant indiqué le parquet. "Rien ne permet de dire non plus à ce stade que cet homme relevait d'une éventuelle radicalisation islamiste", a-t-il ajouté.
Deux enquêtes ont été ouvertes. L'autopsie sera pratiquée mardi matin. Elle devra notamment évaluer si cet homme était sous l'emprise des stupéfiants. L'enquête s'attachera aussi à préciser d'éventuels antécédents psychiatriques. Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une confiée à l'inspection générale de la gendarmerie nationale pour "déterminer les causes de son décès", l'autre à la SR d'Amiens et à la BR de Laon sur "les actes qu'il a commis".