Un militant d'une association qui avait ouvert lundi un camp de transit pour migrants à Saint-Dalmas-de-Tende, dans les Alpes-Maritimes, devait être remis en liberté sous contrôle judiciaire samedi dans l'après-midi après être passé devant un juge des libertés et de la détention.
Cet agriculteur de Breil-sur-Roya, âgé de 37 ans, déféré au parquet de Nice après 48 heures de garde à vue, est poursuivi pour "aide à l'entrée, à la circulation et au séjour d'étrangers en situation irrégulière" et pour "installation d'une habitation dans des locaux privés". Son procès est fixé au 23 novembre. Il encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.
Rassemblement de soutien devant le tribunal. Membre de l'association Roya Citoyenne, qui prône la solidarité avec les migrants qui tentent de passer en France depuis la ville-frontière de Vintimille (Italie), Cédric Herrou avait déjà été interpellé en août avec huit Érythréens à bord de son véhicule. Le parquet de Nice avait alors classé l'affaire sans suite, s'appuyant sur la législation qui permet d'accorder une "immunité" à titre humanitaire aux passeurs qui ne sont pas rétribués et qui agissent si la vie des personnes recueillies est jugée en péril. Une cinquantaine de militants associatifs s'étaient rassemblés vendredi en début d'après-midi devant le tribunal de Nice en signe de soutien à Cédric Herrou.