Père Hamel 1:30
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Marion Dubreuil, édité par Manon Fossat , modifié à
Le cinquième anniversaire de l'assassinat du père Jacques Hamel sera officiellement commémoré lundi avec la venue du ministre de l'Intérieur à Saint-Etienne-du-Rouvray. Mais tous les esprits sont déjà tournés vers le procès qui aura lieu devant la Cour d’assises spéciale de Paris, du 14 février au 11 mars 2022.

Ce lundi signe le cinquième anniversaire de l'assassinat du Père Hamel, cible hautement symbolique d'une affaire au retentissement mondial. Les deux assaillants, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, qui se réclamaient de l'organisation Etat islamique, avaient été abattus par la police. Le procès de quatre personnes soupçonnées de responsabilités dans l'assassinat du prêtre, dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray en Seine-Maritime en 2016, est prévu devant la cour d'assises spéciale de Paris du 14 février au 11 mars 2022.

L'instigateur probable présumé mort

Parmi eux, Rachid Kassim, visé par un mandat d'arrêt et présumé mort. Ce Français est l'instigateur probable de l'attentat depuis l'étranger. Il aurait été tué, il y a quatre ans dans la zone irako-syrienne. Dans les semaines qui ont précédé l'attaque, c'est lui qui a encouragé "à frapper un symbole français" Abdel Malik Petitjean sur l'application cryptée Telegram. C'est lui aussi le destinataire des vidéos d'allégeance au califat des deux terroristes. 

Dans cette djihadosphère, tous les protagonistes se sont connus sur les réseaux sociaux. Quatre jours avant l'attentat, les deux assaillants ne s'étaient jamais rencontrés. Adel Kermiche tenait une chaîne Telegram pro djihad très active lorsqu'il a publié le scénario d'une attaque au couteau dans une église. Une publication qui a poussé Abdel Malik Petitjean à le contacter en privé.

Autour d'eux gravitaient également Khalil, 35 ans, le cousin d'Abdel Malik Petitjean, et Jean-Philippe Steven, 26 ans, considéré comme un leader de la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux. Ils sont aujourd'hui poursuivis pour association de malfaiteurs terroristes, tout comme Yassine, 28 ans, lui aussi radicalisé sur Internet. Deux jours avant l'attentat, il avait rejoint les assaillants à Saint-Etienne-du-Rouvray depuis Toulouse, mais les avait quittés précipitamment la veille des faits. Il a depuis toujours nié avoir eu connaissance de leur projet terroriste.