Quatre Français et un Marocain, soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat le 1er décembre, ont été présentés vendredi à la justice à Paris, en vue de leur mise en examen par des juges antiterroristes, a déclaré le procureur de la République de Paris vendredi.
Une information judiciaire ouverte. François Molins a annoncé le "déferrement ce jour [vendredi] à midi devant la justice antiterroriste d'opérationnels de Daech" et l'ouverture d'une information judiciaire "des chefs de participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes, d'acquisition, détention, transport, offre et cession illégale d'armes et de munitions de catégories A et B, le tout en réunion et en relation avec une entreprise terroriste". Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.
"Un passage à l'acte imminent" évité. À ce stade de l'enquête, la cible précise visée par les interpellés n'a pas pu être identifiée. En revanche, les enquêteurs ont pu établir "qu'une action était envisagée le 1er décembre", a indiqué François Molins. "C'est un passage à l'acte imminent qui a pu être évité grâce aux interpellations du 20 novembre", a-t-il souligné, parlant de "passage à l'acte mortifère" évité. Lors des perquisitions aux domiciles des suspects, les enquêteurs ont découvert des armes et des instructions émanant de la zone irako-syrienne pour se procurer des armes. "Les éléments saisis à Strasbourg (...) ont en effet permis de découvrir des écrits très clairs d'allégeance à Daech et glorifiant la mort en martyr", a indiqué François Molins.