Les attentats de la semaine dernière visant Charlie Hebdo, puis un supermarché casher ont provoqué de nombreuses réactions en France, en bien… ou en mal. Dans les écoles où ces événements dramatiques ont donné lieu à des débats et à une minute de silence, les rectorats ont comptabilisé 200 incidents sur les 64.000 établissements scolaires que compte la France. Une quarantaine d'entre eux ont été signalés à la police et à la justice.
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100 incidents pendant la minute de silence. Le ministère de l'Education nationale qui a récolté les chiffres des rectorats a dénombré ainsi une centaine d'incidents liés à la minute de silence, observée en mémoire des 12 victimes de Charlie Hebdo. "Les services académiques ont porté à notre connaissance une centaine d'incidents directement liés à cette minute de silence", assure le ministère dans une communique.
…et 100 incidents dans les jours suivants. Le ministère a demandé à ses services de faire preuve d'"une vigilance particulière" suite à cette minute de silence parfois chamboulée par une minorité d'élèves. C'est ainsi que 100 autres incidents ont été dénombrés depuis jeudi dernier.
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Un recensement non-exhaustif. Le ministère précise que ce dénombrement ne concerne que les incidents qui n'ont pu être réglés par les enseignants en classe. Ces données ne "constituent donc pas un recensement exhaustif de l'ensemble des difficultés qu'ont pu rencontrer les équipes éducatives", relève-t-il.
"Dialogue éducatif" et "sanctions disciplinaires". "Conformément aux instructions de fermeté données par la ministre, toutes les difficultés rencontrées ont été traitées localement, de manière proportionnée à la gravité des faits, par les équipes éducatives et pédagogiques, entre dialogue éducatif et sanctions disciplinaires, allant du rappel à l'ordre en présence de l'élève et de ses parents à la convocation de conseil de discipline", assure le communiqué.
Des inspecteurs pédagogiques en renfort. Pour ne laisser "prospérer aucun comportement contraire aux valeurs de la République", "la ministre a donné instructions aux recteurs de dépêcher, dès cette semaine, dans chaque établissement qui en exprime le besoin, des inspecteurs pédagogiques habilités à les assister dans leur mission". Il s'agit aussi de prêter main forte aux professeurs, qui parfois se sont sentis démunis face à de élèves exprimant leur soutien aux actions terroristes.