Une enfant de six ans portant des signes de maltraitance se trouve toujours entre la vie et la mort, cinq jours après son admission à l'hôpital de Bourges, dans le Cher, selon des informations révélées par France Bleu Berry et le Berry Républicain, confirmées par Europe 1. Jeudi, cinq personnes de sa famille ont été mises en examen.
La mère de la petite fille et son compagnon ont été mis en examen pour actes de torture et barbarie et ont été placés en détention provisoire, selon le communiqué du procureur de la République de Bourges, Joël Garrigue. La belle-mère et l'une des sœurs du père de la fillette ont été mises en examen pour non dénonciation de mauvais traitements sur mineur de moins de quinze ans. Un frère du compagnon a quant à lui été mis en examen pour non assistance à personne en danger. Tous trois ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur.
Coups, brûlures et morsures. D'après les informations d'Europe 1, la fillette a été conduite samedi dernier à l'hôpital par trois femmes. Son corps était presque totalement recouvert de traces de coups, de brûlures et de morsures. Souffrant d'un œdème cérébral, l'enfant se trouvait dans le coma et a dû être opérée. Les femmes qui l'accompagnaient ont alors affirmé l'avoir trouvée dans cet état et ne pas la connaître. Prévenue, la police a établi qu'il s'agissait en fait de la mère de la petite fille, accompagnée de la mère et de la sœur de son compagnon, dont on ignore pour l'instant s'il est le père de l'enfant. Le couple a été arrêté à Toulouse, mardi. Les deux femmes ont été interpellées le même jour à Bourges.
Un petit frère déjà placé. Les prémisses de l'enquête ont déjà révélé que la famille était connue de la justice et des services sociaux. Le compagnon de la mère était en effet connu pour des faits de trafic de stupéfiants et de vol avec violence. Le petit frère de la fillette avait, lui, déjà fait l'objet d'un signalement scolaire en raison de traces de coups et d'un mutisme jugé inquiétant. En juin, un juge des enfants avait décidé de son placement provisoire.
La fillette déscolarisée. Réalisant que l'enfant avait une grande sœur, le juge avait alors ordonné un placement similaire pour la fillette. Mais la mère de celle-ci ne s'était jamais présentée aux convocations des services sociaux et avait déscolarisé sa fille pour échapper aux contrôles.