Un violent incendie dont l'origine est encore indéterminée a ravagé lundi matin un bâtiment squatté par des migrants à Caen en Normandie, sans faire de victime selon un bilan provisoire, a-t-on appris lundi auprès des pompiers et de la police.
Un geste volontaire ? Selon les pompiers, cinq personnes sans domicile fixe ont été mises à l'abri à l'arrivée des secours, "indemnes". Selon la police, il s'agit de migrants. En milieu de matinée, aucune victime n'était signalée. Le bâtiment devait faire l'objet d'un examen approfondi, selon les pompiers.
Selon deux migrants, une trentaine de personnes de nationalité afghane, syrienne, égyptienne marocaine, tunisienne a passé la nuit dans le bâtiment. Selon ces deux personnes, un des squatteurs, en état d'ivresse, aurait menacé dimanche soir de mettre le feu au bâtiment par désespoir. "D'après des témoignages, on est plus sur quelque chose de volontaire, mais il faut qu'on vérifie. Il y a quelques éléments mais il n'y a rien de confirmé. Il faut qu'on ait accès au lieu pour dire" si l'hypothèse criminelle est privilégiée sur l'hypothèse accidentelle, a dit la procureur de la République à Caen, Carole Etienne.
"Fort risque de propagation". Les pompiers ont été prévenus vers 7h30 de l'incendie de cet ancien bâtiment industriel dont la structure est en bois, situé sur une presqu'île parmi plusieurs bâtiments désaffectés et à côté de la future médiathèque de Caen dont le chantier est presque terminé. "500 m2 étaient totalement embrasés à notre arrivée. Il y avait un fort risque de propagation à l'ensemble du bâtiment qui fait 1.000 m2", a raconté le chef de colonne des pompiers, Raphaël Hue. Vers 9h les pompiers étaient maîtres du feu, même s'il restaient "pas mal de points chauds", a dit Raphaël Hue. Une soixantaine sapeurs-pompiers ont été mobilisés.