Cambriolage de Servian : 100.000 euros retrouvés chez un proche du couple

L'enquête aux multiples rebondissements se déroule sur fond de séparation tumultueuse du couple, qui se déchire depuis des mois.(Illustration)
L'enquête aux multiples rebondissements se déroule sur fond de séparation tumultueuse du couple, qui se déchire depuis des mois.(Illustration) © AFP
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avec AFP
Le procureur a parlé d'un "nouveau rebondissement" dans une "affaire très mystérieuse", la raison de la dissimulation de cet argent et son lien avec le cambriolage restant à établir.

Près de 100 000 euros en espèces ont été retrouvés chez un proche du couple dont le domicile avait été visé par un cambriolage mortel le 5 octobre 2017 à Servian, dans l'Hérault, a indiqué mercredi e procureur de la République de Béziers Yvon Calvet. Cette somme en espèces, que les enquêteurs de la Section de recherche de la gendarmerie de Montpellier cherchaient à localiser, a été retrouvée la semaine dernière à Aubais, dans le Gard, dans la propriété de Richard Llop, mis en examen et écroué fin novembre pour "complicité de tentative de vol avec arme", a précisé Yvon Calvet.

Un des deux cambrioleurs tué d'un coup de fusil. Le procureur a parlé d'un "nouveau rebondissement" dans une "affaire très mystérieuse", la raison de la dissimulation de cet argent et son lien avec le cambriolage restant à établir. Le 5 octobre dernier, Daniel Malgouyres, le propriétaire des Jardins de Saint-Adrien, un domaine de 4 hectares à Servian, avait tué d'un coup de fusil un des deux hommes venus cambrioler le domaine et qui les avaient frappés, son épouse Françoise et lui.

Un cambriolage organisé ? Plaidant la "légitime défense", Daniel Malgouyres avait dans un premier temps été mis en examen pour "meurtre" et laissé libre sous contrôle judiciaire. Mais Richard Bruno, le second voleur, arrêté à Perpignan et mis en examen mi octobre, l'avait accusé d'avoir organisé le cambriolage. Daniel Malgouyres avait alors été mis en examen et écroué le 20 octobre pour complicité de tentative de vol. Mais mi-décembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier avait souligné qu'en droit français il ne pouvait y avoir de vol entre époux, tout en le maintenant en détention.

En ligne de fond : une tumultueuse séparation du couple. Le 29 novembre, le père du voleur resté en vie, Jean-Pierre Bruno, 77 ans, éleveur de chevaux à la retraite à Aimargues, dans le Gard, et son ami Richard Llop étaient tous les deux mis en examen et écroués pour "complicité de tentative de vol avec arme" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de préparer un crime". Après la découverte des 100.000 euros dans la propriété de Richard Llop, qui donnait notamment des cours d'équitation à Françoise Malgouyres, plusieurs protagonistes de cette affaire doivent à nouveau être entendus. L'enquête aux multiples rebondissements se déroule sur fond de séparation tumultueuse du couple, qui se déchire depuis des mois.