Invité de Jean-Pierre Elkabbach mardi matin, dans l'Interview Politique sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré à propos de la loi sur le renseignement, actuellement débattue à l'Assemblée nationale : "La loi que nous adoptons n'est pas seulement une loi contre le terrorisme. [...] C'est aussi une loi qui est destinée à encadrer les services de renseignement en permettant davantage de contrôle."
Changer le regard sur les services de renseignement. Pour le ministre de l'Intérieur, cette loi est aussi importante pour l'image des services de renseignement français. "Je souhaite que les services de renseignement apparaissent aux yeux des Français pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des services publics à part entière et non pas entièrement à part". "Il est temps de prendre des dispositions qui protègent les Français et qui définissent un cadre légal pour nos services", a-t-il souligné.
De nouveaux outils pour "cibler" la surveillance. Pour faire face aux critiques envers le texte de loi, qui le jugent liberticide, Bernard Cazeneuve a ensuite affirmé : "Il n'y a pas de surveillance de masse de la part des services français et, en ce qui concerne le territoire français, il n'y a pas de collecte massive de données."
A la question de savoir si les outils mobilisés par les services captent massivement les données des Français, le ministre de l'Intérieur s'est montré ferme : "Non, c'est interdit par la loi. Le dispositif que nous prévoyons encadre davantage les services de renseignement et, si nous mettons en place des techniques nouvelles, c'est précisément pour ne pas avoir à procéder à de la surveillance de masse, mais pour cibler ceux qui doivent être surveillés en raison du danger qu'ils représentent", a-t-il assuré.
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