Corps découpé dans le Var : un détenu en permission suspecté du meurtre

Un détenu d'une quarantaine d'années était en garde à vue jeudi, suspecté d'avoir profité d'une permission de sortie pour tuer un homme de 31 ans.
Un détenu d'une quarantaine d'années était en garde à vue jeudi, suspecté d'avoir profité d'une permission de sortie pour tuer un homme de 31 ans. © DGPN-SICOP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Découpé en quatre morceaux, le corps avait été retrouvé le 26 décembre par des promeneurs. Jeudi, trois personnes étaient en garde à vue.

Un détenu d'une quarantaine d'années était en garde à vue jeudi, suspecté d'avoir profité d'une permission de sortie pour tuer un homme de 31 ans dont le corps avait été retrouvé le lendemain de Noël, dans le Var, découpé en morceaux.

Un mobile d'ordre privé. Au total, trois personnes étaient en garde à vue jeudi dans cette affaire, dont la compagne du principal suspect. Le détenu, incarcéré à Borgo, près de Bastia, aurait profité d'une permission pendant les fêtes pour rejoindre le continent et commettre le meurtre, dont le mobile ne serait pas lié au grand banditisme ou à la drogue, mais serait d'ordre privé, a expliqué le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal, ajoutant que le suspect était un ami de la victime, qu'il aurait connu en prison.

Le suspect avait rejoint sa cellule en Corse à la fin de sa permission de sortie. Condamné en 2012 à dix ans de détention pour viol, il va réintégrer la prison avant d'être présenté au juge d'instruction lundi pour être mis en examen, a ajouté le procureur.

La tête et le tronc dans des valises. La victime, Hakim Ouadi, avait été impliquée dans dix-huit procédures pénales devant le tribunal correctionnel de Toulon, notamment pour des affaires de stupéfiants et de violences dont les plus anciennes remontent à une dizaine d'années. Il avait aidé en 2011 à l'interpellation d'un homme suspecté d'une agression mortelle à La-Seyne-sur-Mer, dans le Var.

Le corps avait été découvert au lendemain de Noël près de la mine de Cap Garonne, au-dessus du port des Oursinières, un lieu très fréquenté par les randonneurs. Sa tête et son tronc étaient placés dans une valise tandis que deux sacs, l'un contenant le bassin et les jambes découpées au-dessus des genoux, l'autre les tibias et les pieds, étaient posés à côté. Le tout avait été arrosé d'essence ou d'alcool et brûlait depuis peu de temps lorsque la découverte avait eu lieu.