C'est son frère, inquiet de ne pas le voir à la synagogue lundi soir, qui l'a découvert. Le conseiller municipal Alain Ghozland (Les Républicain) de Créteil, dans le Val-de-Marne, a été retrouvé mort, mardi matin, à son domicile, selon les informations d'Europe 1.
Un appartement totalement sens dessus-dessous. L'appartement de cet homme de 73 ans a, semble-t-il, été fouillé de fond en comble, tiroirs renversés et armoires vidées. La voiture de la victime a disparu : le ou les auteurs de ce meurtre sont probablement partis avec. Toutefois, d’après nos informations - et c'est un élément troublant -, la porte d'entrée n'aurait pas été fracturée.
Aucune hypothèse privilégiée. Pour l'instant, on ignore les circonstances de la mort de l'élu d'opposition de cette ville du sud-est de la capitale. Une autopsie va être pratiquée mercredi matin afin d'éclaircir les causes du décès.
A ce stade de l'enquête, toutes les pistes restent ouvertes : celle d'un cambriolage qui aurait mal tourné, mais aussi celle d'une agression antisémite puisqu'Alain Ghozland était un pilier de la communauté juive de Créteil.
"Je ne lui connaissais aucun ennemi". C'est d'ailleurs en constatant son absence à la synagogue, lundi soir et mardi matin, que ses proches se sont inquiétés. Parmi eux, son ami Michel Zerbib, qui témoigne au micro d'Europe 1. Alain Ghozland était "une personnalité aussi bien connue de la communauté juive que de la ville entière puisque c'était un conseiller municipal de longue date, depuis plus de 30 ans", explique-t-il. Avant de conclure : "C'était une personnalité appréciée de tout le monde. Je ne lui connaissais aucun ennemi. Donc, on est sous le choc".
La Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris est chargée de l'enquête, ouverte pour "homicide volontaire".