Agressé par un cambrioleur, un curé de Drancy, en Seine-Saint-Denis, est parvenu vendredi matin à le maîtriser grâce à une prise de judo, entraînant l'évacuation de l'église et une importante mobilisation policière. Il était 7h45 quand le nouveau curé de l'église Sainte-Louise-de-Marillac, qui dort dans le presbytère, est réveillé par du bruit, a raconté le directeur de cabinet de la mairie de Drancy. "Il se retrouve alors nez-à-nez avec un gars qui est en train de le cambrioler, et qui lui casse une bouteille sur la tête", selon le récit de Dominique de Pontfarcy.
Le quartier bouclé. Mais le curé, âgé de 48 ans, est un ex-judoka : "Il lui a fait quelques prises bien senties qui l'ont immobilisé au sol". "L'annonce de l'agression d'un curé sur les ondes de la police a entraîné un dispositif important : l'église attenante, où se tenait une messe, a été évacuée, et de nombreux véhicules mobilisés", a raconté le collaborateur du maire UDI. "Vu le contexte, quand on nous annonce un prêtre agressé, vous imaginez ce qu'on imagine", a dit une source policière, qui a décrit un "dispositif très renforcé", avec "plusieurs équipages" et des chiens chargés de détecter d'éventuel explosifs.
L'agresseur connu de la police. Plus de deux mois après l'attaque terroriste contre l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, "on a immédiatement procédé à toutes les recherches pour s'assurer qu'il n'y avait pas de connotation terroriste, toutes les intrusions deviennent suspectes", a ajouté le policier. L'agresseur, âgé de 45 ans, est "très défavorablement connu des services de police", notamment pour des faits de vols et de violences. Transporté à l'hôpital de Bobigny avec "une profonde estafilade au crâne", le prêtre est sorti de l'hôpital en fin de matinée, a indiqué le vicaire.