Explosion dans une usine à Dieppe : une information judiciaire ouverte

L'explosion a fait deux morts à Dieppe, samedi.
L'explosion a fait deux morts à Dieppe, samedi. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Des salariés et des dirigeants de l'usine Saipol ont été entendus, alors que les causes de l'explosion qui a fait deux morts à Dieppe restent toujours inconnues.

L'incident avait fait deux morts, samedi dernier. Le parquet de Dieppe a annoncé vendredi l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour homicides involontaires, après l'explosion dans une usine de traitement d'huile à Dieppe, en Seine-Maritime.

Aucune personne placée en garde à vue. L'enquête porte sur deux homicides involontaires "par violation délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité", a précisé le procureur de la République de Dieppe Yves Dupas, lors d'une conférence de presse. Des salariés et des dirigeants de l'entreprise Saipol (groupe agroalimentaire Avril) et de son sous-traitant SNAD, qui employait les victimes, ont été entendus, mais personne n'a été placé en garde à vue, a précisé le magistrat, qui a par ailleurs reçu les familles des victimes vendredi matin.

Un solvant inflammable présent dans l'usine. Le décès des salariés de 25 et 44 ans est "intervenu dans un contexte accidentel en rapport avec deux détonations et un incendie majeur sur le site", a indiqué Yves Dupas. C'est ce qui "ressort (...) des constatations initiales des services de police, des témoignages et des conclusions des autopsies", a-t-il précisé. "À ce stade, la cause exacte de l'explosion n'est pas encore déterminée", a ajouté le magistrat, en confirmant seulement que l'hexane, présent dans cette usine, est "un solvant qui peut être inflammable à l'état gazeux".

L'intervention de sous-traitants avant l'explosion. La SNAD intervenait samedi "dans le cadre d'une opération de maintenance d'urgence d'une certaine ampleur", pour débloquer un extracteur de graines, "gêné par un amas de détritus", selon Yves Dupas. L'opération visait à "permettre à la chaîne de production" de repartir. "Spécialisée dans la dépollution" des sites industriels, la SNAD avait déjà travaillé sur des sites Saipol, selon le parquet.