Justice 1:43
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Loinel Gougelot avec AFP / Crédit photo : DAMIEN MEYER / AFP , modifié à
Ce vendredi, après le suicide de Lindsay, 13 ans, scolarisée dans le Pas-de-Calais, dont la famille affirme qu'elle était victime de harcèlement scolaire, le rectorat de l'académie de Lille a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative. L'adolescente s'est donné la mort le 12 mai en soirée à son domicile.

Le rectorat de l'académie de Lille a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête administrative après le suicide de Lindsay, 13 ans, scolarisée dans le Pas-de-Calais, dont la famille affirme qu'elle était victime de harcèlement scolaire. "Une enquête administrative va être mise en place au regard de la situation", a annoncé en conférence de presse Jean-Roger Ribaud, directeur académique dans le Pas-de-Calais, concédant que les services scolaires auraient pu "aller plus loin dans le suivi" de la jeune fille, dont le harcèlement était connu de l'établissement.

L'adolescente, scolarisée en 4e au collège Bracke-Desrousseau de Vendin-le-Vieil, s'est donné la mort le 12 mai en soirée à son domicile, selon le rectorat. Quatre mineurs ont été mis en examen pour "harcèlement scolaire ayant conduit au suicide", avait annoncé jeudi le procureur de Béthune. Une personne majeure a elle été mise en examen pour "menaces de mort". Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.

Un protocole "insuffisant"

"La maman a été reçue, Lindsay a été reçue par l'infirmière, par le CPE (conseiller principal d'éducation), par le principal" après le signalement du harcèlement, a indiqué Jean-Roger Ribaud. "On a déclenché le protocole, cela a donné un conseil de discipline, ce conseil de discipline a permis d'exclure une des principales auteures de ce qui s'est passé", a-t-il ajouté. "Mais ça s'est avéré malheureusement insuffisant." "On se doit de protéger" les quatre mineurs mis en examen, "de les accompagner pour qu'ils puissent terminer leur année scolaire dans de bonnes conditions", a également déclaré Jean-Roger Ribaud.

Pour François, le beau-père de Lindsay, la réponse de l'Éducation nationale était tout simplement à côté de la plaque. "On a été reçus mais la seule solution que monsieur le proviseur a su trouver, c'était de confisquer le téléphone à Lindsay pour éviter que ça continue. Et non, nous on n'attendait pas cette réponse. On a été lâché, elle a été lâchée. Et non, il n'y a rien qui a été suffisant. On n'a été aucunement soutenu depuis le mois de septembre", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

La mère de la jeune fille, Betty, a raconté sur RTL que sa fille avait été victime dès la rentrée d'"insultes à répétition" à l'école et "sur les réseaux sociaux". "Elle était dans sa bulle, elle était en colère, elle en voulait au monde entier", a-t-elle ajouté. "Je voudrais que tous ceux qui ont fait du mal à ma fille le paient."