La communauté kurde d'Ile-de-France a fait parler d'elle ce week-end. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a annoncé dimanche que trois "cadres importants" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) figuraient parmi les cinq personnes interpellées samedi à Arnouville (Val d’Oise) et à Evry (Essonne).
Des arrestations sur fond d’activités terroristes
Leur interpellation s’inscrit dans le cadre "d'une enquête diligentée depuis plusieurs mois par la sous-direction anti-terroriste (SDAT) sur instruction du parquet anti-terroriste de Paris", a précisé Pierre-Henry Brandet.
A l'origine de la procédure figure "des plaintes pour extorsion de fonds qui devaient servir au financement d'activités terroristes menées par le PKK", a-t-il ajouté.
De violents heurts dès samedi
Ces arrestations ont déclenché samedi de violents affrontements à Arnouville et Evry entre des manifestants de la communauté kurde et les forces de l'ordre. Des voitures de police ont été caillassées et des poubelles incendiées. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des tirs de flash-ball et de grenades lacrymogènes.
Des renforts policiers ont dû être déployés pour faire face à des groupes ayant atteints entre 100 et 200 personnes. Des CRS ont été appelés, tout comme des véhicules de la BAC, de la CSI et des CRS, un véhicule lanceur d'eau et un hélicoptère.
Après plusieurs heures de violences, un calme relatif est finalement revenu en fin de journée. Une partie du dispositif de sécurité a pu être levé. Au total, onze membres de la communauté kurde et un policier ont été légèrement blessés.
Nouvelles manifestations dimanche
Les violences ont repris dimanche. Quelque 350 personnes d’origine kurde ont manifesté à Evry. Une centaine d’entre elles ont attaqué la police dans le quartier des Pyramides.
Dans le Val d'Oise, une marche s'est déroulée dans le calme. Elle a réuni 1.500 personnes demandant la libération des Kurdes interpellés.