Ils braquent un convoyeur de fonds avec une fausse ceinture d'explosifs

Les hommes ont menacé un dabiste près de Marseille.
Les hommes ont menacé un dabiste près de Marseille. © AFP
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avec AFP , modifié à
Trois hommes ont été arrêtés lundi à Marseille après avoir braqué un convoyeur de fonds en le menaçant avec une ceinture d'explosifs, qui s'est révélée être factice.

La police a interpellé vendredi à Marseille trois hommes, de 25 à 30 ans, soupçonnés d'avoir braqué quelques heures plus tôt sous la menace d'une arme et d'une ceinture d'explosifs factices un convoyeur de fonds, a appris l'AFP lundi de source policière. L'employé de 26 ans, un "dabiste" (chargé de l'entretien et de l'approvisionnement des DAB, les distributeurs de billets, ndlr) circulait sur l'autoroute A55 vers 07h du matin à bord d'une voiture banalisée, lorsqu'il a été intercepté par trois hommes à bord de deux voitures.

70.000 euros de liquide. Les braqueurs l'ont ensuite menacé avec une arme et lui ont "placé une ceinture d'explosifs autour de la taille", a indiqué la source. Ils l'ont ainsi contraint à ouvrir un distributeur à Plan de Campagne, une zone commerciale au nord de Marseille, et se sont fait remettre 70.000 euros, avant de "libérer le dabiste, en pleine campagne vers Gignac-la-Nerthe" dans les Bouches-du-Rhône. La victime a pu rapidement donner l'alerte, après avoir trouvé refuge chez un particulier.

Des braqueurs chevronnés. La Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Marseille "a rapidement fait le lien avec une enquête et les surveillances sur une équipe présentant les mêmes caractéristiques". Trois hommes ont pu être interpellés et placés en garde à vue le même jour et les perquisitions ont permis de retrouver l'intégralité de la somme, la ceinture d'explosifs et l'arme, qui se sont révélés être factices. La ceinture était une imitation crédible, selon la source, avec "de la pâte à modeler pour simuler les pains de plastiques". Les trois personnes ont des profils de "braqueurs chevronnés", avec notamment des infractions à la législation sur les armes à leur actif. Ils ont été déférés devant la justice lundi après-midi.