Un automobiliste a foncé sur deux militaires qui rentraient de leur footing, jeudi matin, vers 9 heures, près de la caserne de l'Armée de terre à Varces-Allières-et-Risset, en Isère, sans faire de blessé. L'agresseur, qui avait pris la fuite à bord d'une Peugeot 207 noire, a été arrêté quelques heures plus tard à Grenoble, à son domicile et placé en garde à vue. Dans l'après-midi, le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat a estimé qu'il ne s'agissait pas "d'une affaire de terrorisme" et a appelé à ramener l'affaire "à de plus justes proportions".
"Pas une affaire de terrorisme". L'homme a d'abord apostrophé des militaires en faction devant l'entrée de la caserne, s'adressant à eux en arabe. Une situation qu'a confirmé le procureur de Grenoble durant sa conférence de presse à 17h, jeudi. Il a également précisé que l'homme n'avait pas tenu de propos religieux.
L'individu, qui avait été emprisonné pour des faits de violence à deux reprises, mais qui était "inconnu de tous les services spécialisés" et "n'avait jamais attiré l'attention", avait ensuite foncé sur un groupe de militaires identifiés comme faisant partie du 93e régiment d'artillerie de montagne. Le conducteur a été décrit comme "excité" et en "colère" par le procureur. Jean-Yves Coquillat a par ailleurs indiqué que la section antiterroriste du parquet de Paris, qui avait été avisée, "ne s'est pas saisie" de l'affaire.
La tentative d'homicide non retenue. Le procureur n'a également pas retenu la qualification de tentative d'homicide et a évoqué des "violences avec arme" et de potentielles "menaces" en faisant valoir, d'après le témoignage d'un militaire, que le conducteur n'avait pas tenté de monter sur le trottoir pour toucher les soldats. Dans un premier temps, l'antenne de Grenoble de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon avait ouvert une enquête de flagrance pour tentative d'homicide.
Une jeune femme, propriétaire du véhicule, a également été interpellée. Une deuxième jeune femme qui se trouvait dans le véhicule au moment des faits n'a quant à elle pas été identifiée.