A-t-il voulu profiter du "business" des passeurs de migrants ? Un jeune homme de 35 ans a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à Nice, alors qu'il transportait des clandestins dans sa voiture, pour leur faire passer la frontière. L'homme a été arrêté alors qu'il franchissait l'un des points de passage connu entre l'Italie et la France. Neuf clandestins ont été retrouvés recroquevillés dans son Audi A-4 break.
Suivi par les enquêteurs français et italiens. Deux itinéraires sont le plus souvent empruntés par les passeurs : le péage de la Turbie, où les contrôles sont bien visibles ; et le village de Sospel dans la montagne, à quelques kilomètres de la frontière. C’est là que le break a été stoppé. Le résultat des opérations de surveillance menées discrètement par la police italienne et la police française.
Les enquêteurs italiens avaient remarqué cette voiture qui faisait des passages répétés près du centre d’accueil de migrants à Vintimille. Ils l’ont alors suivi, avant de passer le relai aux Français, qui eux, attendaient le véhicule de l’autre côté de la frontière.
Entre 50 à 100 euros le voyage. Au total, neuf clandestins, des Afghans et des Pakistanais étaient entassés dans la voiture. Le chauffeur, âgé de 35 ans, s’est présenté aux clandestins comme chauffeur de taxi, assurent les migrants interrogés par la police aux frontières (PAF). Il leur a alors demandé 50 à 100 euros pour le voyage. Aujourd’hui, il assure avoir agi "dans un but humanitaire". D’ailleurs, il n’avait pas encore touché l’argent.
Il doit comparaître mercredi après-midi devant un tribunal qui voit passer de plus en plus de passeurs occasionnels de migrants. Un "travail" très lucratif.