Selon un média belge, une menace terroriste "imminente" planerait sur la France et la Belgique. Alors que l'Hexagone a été visé lundi par un nouvel attentat, des combattants de l'organisation État islamique (EI) auraient en effet quitté la Syrie afin de réaliser des attentats sur le continent européen, rapporte mercredi La Dernière Heure.
Des hommes déjà armés ? Selon une note de la cellule antiterroriste belge adressée aux services de police qu'a pu se procurer ce média, une menace terroriste "imminente" vise la France et la Belgique. "Des combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport. Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux", affirme la note. "Ces personnes seraient déjà en possession de l’armement nécessaire et leur action serait imminente", précise la cellule.
De nouvelles cibles. Concernant les lieux potentiellement dans le viseur des terroristes, trois cibles belges principales sont citées dans la note : un centre commercial, un fast-food appartenant à une chaîne américaine et une cible policière. Mais les services belges indiquent aussi de nombreuses autres sites. En plus des gares, des transports et de plusieurs personnalités déjà menacés, "les rassemblements que l’Euro 2016 va provoquer en Belgique, les hôpitaux et en particulier l’Hôpital militaire, des grands hôtels (...), les rues commerçantes et quartiers piétonniers" mais aussi "les lieux de culte" seraient désormais aussi visés, toujours selon la note.
Le niveau de menace reste inchangé. La cellule antiterroriste belge a tenu néanmoins à relativiser ces informations. Contacté par La Dernière Heure, son directeur Paul Van Tigchelt a expliqué que son service recevait "toutes sortes d'informations", le plus souvent "brutes". "C’est notre mission, en lien avec nos partenaires, de les contextualiser, de les analyser et de vérifier leur fiabilité", a-t-il ajouté. Il a rappelé, d'ailleurs, que rien ne justifiait pour le moment un relèvement du niveau de la menace [au niveau 4], actuellement au grade 3 ("grave") en Belgique.