Tony Meilhon, condamné à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour le meurtre de Laetitia Perrais, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel d'Alençon à un an de prison supplémentaire pour avoir mis le feu à sa cellule.
Une précédente tentative de suicide. Précédemment incarcéré en banlieue parisienne, au centre pénitentiaire de Fresnes, Tony Meilhon, 37 ans, a été transféré à la prison de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon au mois de mai. Après une tentative de suicide en août, puis une grève de la faim et de la soif en septembre, le détenu s'en est pris le 21 septembre à sa cellule, après que l'administration pénitentiaire lui a refusé du tabac. Le prisonnier a collé son matelas contre la porte, avant d'y mettre le feu. Alertés par les fumées, les surveillants se sont alors précipités dans la cellule où ils ont découvert Tony Meilhon sous son bureau.
Il devra aussi payer 4.420 euros. Jeudi, à l'audience devant le tribunal d'Alençon, le détenu a expliqué son geste par sa déception devant l'absence de formation et l'impression qu'il a d'être défavorisé par l'administration pénitentiaire par rapport à ses codétenus. "Si j'avais été mieux pris en charge, je n'en serais pas là. J'ai pas accès au travail, à rien du tout", a-t-il déploré, s'exprimant de manière calme, et assurant avoir voulu "mettre fin à (s)es jours". Le tribunal l'a également condamné à payer à l'administration pénitentiaire 4.420 euros pour la remise en état de la cellule.
Retour sur son parcours. A 37 ans, Tony Meilhon a passé plus de 16 ans de sa vie derrière les barreaux. Il purge une réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, peine à laquelle il a été condamné en octobre 2015 par la cour d'appel de Rennes. Comme en première instance, il a été reconnu coupable de l'enlèvement, la séquestration et du meurtre de Laetitia Perrais, 18 ans, en janvier 2011. Placée en foyer à 8 ans avec sa sœur jumelle, puis en famille d'accueil en 2005, Laetitia Perrais était apprentie serveuse à Bernerie-en-Retz lorsque sa route a croisé celle de Tony Meilhon, alors âgé de 31 ans et sorti de prison quelques mois plus tôt.