Tony Meilhon, incarcéré à Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon pour le meurtre de Laetitia Perrais, a mis le feu à sa cellule mercredi soir. "Juste après la fermeture (des cellules mercredi soir ndlr) pour la nuit, il a mis le feu à son matelas qu'il avait pris soin de coller contre la porte de la cellule", a raconté Emmanuel Guimaraes, délégué FO de la prison de Condé-sur-Sarthe. Le détenu a été hospitalisé mercredi soir pour des examens avant de réintégrer la prison dans la nuit, selon FO.
"Si les surveillants n'étaient pas intervenus, il serait mort." D'après le syndicaliste, "c'est un surveillant en faction dans un mirador qui vu les fumées et a déclenché l'alarme. Des surveillants sont alors allés le sortir de sa cellule". Selon Emmanuel Guimaraes, "si les surveillants n'étaient pas intervenus, il (Tony Meilhon) serait mort". L'administration pénitentiaire a confirmé que Tony Meilhon avait mis le feu à sa cellule. "Ce n'est pas une tentative de suicide. Il voulait que l'administration lui fournisse gratuitement du tabac", a précisé le service de presse de la direction interrégionale des services pénitentiaires à Rennes sans plus de détail.
Un meurtre après être sorti de prison.Il purge une réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, peine à laquelle il a été condamné en octobre 2015 par la cour d'appel de Rennes. Comme en première instance, il a été reconnu coupable de l'enlèvement, la séquestration et du meurtre de Laetitia Perrais, 18 ans, en janvier 2011. Placée en foyer à 8 ans avec sa sœur jumelle, puis en famille d'accueil en 2005, Laetitia Perrais était apprentie serveuse en Loire-Atlantique, lorsque sa route a croisé celle de Tony Meilhon, alors âgé de 31 ans et sorti de prison quelques mois plus tôt.