Une fusillade s'est déroulée lundi matin devant le collège-Lycée Ozar Hatorah, dans le quartier résidentiel de la Roseraie à Toulouse. Quatre personnes, trois enfants et un professeur, ont été tuées dans cette attaque selon le dernier bilan établi par le procureur de la République Michel Valet.
Les circonstances du drame
Les faits se sont déroulés à 7h56, alors que les portes de l’établissement, où sont scolarisés 200 enfants, allaient s'ouvrir. De nombreuses personnes attendaient à un point de ramassage scolaire desservant l'école juive Gan Rachi, située non loin du collège. Un homme à scooter, le visage casqué, a garé son engin puis en est descendu. Il a d'abord ouvert le feu à l'extérieur de l’établissement, juste devant les barrières de sécurité. Un premier adulte a été touché.
Le tireur est ensuite entré dans l'enceinte de l'école, faisant d'autres victimes. Il a utilisé un pistolet automatique qui s'est enrayé, puis un autre pistolet. Bilan : quatre victimes, dont un père et ses deux enfants, ainsi que la fille du directeur de l'établissement.
Le tueur est ensuite reparti sur son scooter, de type T-Max et de couleur blanche, selon le ministre de l'Intérieur. Les différents témoignages sur la couleur du véhicule sont néanmoins contradictoires.
Des similitudes troublantes avec Montauban et Toulouse
Cette attaque rappelle deux précédents assauts restés jusqu'à présents inexpliqués : un militaire abattu à Toulouse dimanche 11 mars alors qu'il circulait à moto et deux soldats tués à bout portant jeudi à Montauban alors qu'ils retiraient de l'argent. Le procureur Michel Valet a affirmé qu'"il existe des éléments qui justifient qu'on se pose très sérieusement la question d'un lien" entre les deux affaires.
Nicolas Sarkozy a, pour sa part, confirmé lundi soir qu'une seule et "même personne" était à l'origine des sept meurtres, jugeant "la motivation antisémite évidente" dans la dernière des trois tueries. "Nous savons que c'est la même personne, la même arme qui a tué des militaires, des enfants et un enseignant", a déclaré le chef de l'Etat.
Pour stopper la folie meurtrière du tireur, des moyens exceptionnels ont été déployés, car, pour les enquêteurs, il est capable de récidiver. L'enquête est menée sous le régime de la flagrance qui donne, tout au long des 16 jours qui suivent la commission des faits, des pouvoirs élargis à la police, notamment en matière de perquisition. Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture de trois enquêtes pour des faits qualifiés "d'assassinat et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste".